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deux mois après, cette “psychose” s’empare des habitants, “il sortait tout le temps son chien… »


Lina, adolescente de 15 ans, s’est volatilisée de manière énigmatique le samedi 23 septembre, en se rendant à la gare de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin). Depuis lors, aucun nouvel élément n’a émergé de l’enquête, aucun corps n’a été découvert, et ni suspect ni indice n’ont retenu l’attention des autorités. Suite à des investigations, notamment sur les traces téléphoniques et les réseaux sociaux, les gendarmes de la section de recherches de Strasbourg passent à une nouvelle phase active sur le terrain.

Ce mercredi 22 novembre, les enquêteurs ont procédé à une nouvelle perquisition chez un résident du secteur concerné par l’enquête, ainsi que l’a rapporté Le Parisien. « Les vérifications se poursuivent », a confié une source. Cette opération, axée sur la levée de doutes, implique des actes de la police technique et scientifique, notamment des prélèvements. Toutefois, il est important de souligner qu’à ce stade, cela ne désigne pas un suspect spécifique.

La disparition de Lina suscite les inquiétudes des habitants de Plaine

Dans ce même secteur, l’inquiétude est de mise parmi les habitants. La commune sur laquelle les caméras sont braquées depuis deux mois ? Plaine, un bourg de 1 000 habitants. Les interrogations se bousculent chez ses derniers, ainsi que l’a rapporté France 3 Grand Est. En outre, les dernières semaines n’ont pas offert de répit aux résidents, secoués par la présence régulière des médias locaux et nationaux, tout en portant le fardeau du mystère lié à la disparition.

Armelle Bachelet, dont l’emploi est situé dans la maison de retraite de Plaine, a accepté de témoigner sur les conséquences de cette disparition au sein du village : « Oh, moi, je trouve que ça a tout changé. Les gens sont méfiants de tout dans le village. », a-t-elle confié. Et de poursuivre : « Moi-même, je ne laisse plus mon garçon sortir seul. Il avait l’habitude d’aller à vélo voir une dame plus bas dans le village, il ne le fait plus. Heureusement, il est casanier comme moi, donc ça ne le dérange pas trop… Et ça l’angoisse aussi, de toute façon. » 

Des jeunes parents qui ont bouleversé leur quotidien depuis la disparition de Lina

Nombre d’habitants ont bouleversé leur quotidien pour restreindre la présence à l’extérieur des domiciles. Armelle Bachelet a rapporté un récent échange avec un autre résident de Plaine : « Lui qui sortait tout le temps son chien et ses enfants ne le fait plus du tout aujourd’hui », a-t-elle indiqué. Julie, assistante maternelle, porte le poids de l’angoisse de manière plus aigüe. Deux mois après, elle se retrouve toujours au centre de la tourmente, témoignant chaque jour des conséquences palpables de la disparition de Lina sur les enfants et les jeunes parents de Plaine.

La jeune femme a rapporté les questionnements des adultes, mais aussi des plus jeunes du village : « J’ai vu les parents se poser mille questions sur ce qui s’était passé et sur la sécurité de leurs propres enfants. Je me souviens aussi d’une petite fille qui était effrayée et bloquée. Elle demandait à sa mère : ‘Est-ce que ça peut nous arriver à nous aussi ?’ ». Julie a, elle aussi, revu son organisation pour son fils de 10 ans. Elle refuse désormais qu’il prenne le bus scolaire ou qu’il rentre avec les parents de camarades de classe.

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Des résidents en proie à de vives angoisses au sein du village de Plaine

La méfiance est de mise au sein de Plaine. « Je suis sur mes gardes : dès que je vois une voiture que je ne connais pas, je jette un œil, je me méfie. », a reconnu Julie. Et d’ajouter, laissant transparaître son inquiétude : « Et en même temps… On discute avec les autres habitants et en arrive à la même conclusion : si Lina a été kidnappée, c’est qu’elle est entrée dans la voiture de quelqu’un qu’elle connaissait. Donc probablement quelqu’un du village ou du village voisin. » 

Le maire de Plaine, quant à lui, a pointé du doigt la responsabilité des médias qui « alimentent la peur ». « Il faut surtout lutter contre la psychose, on n’a pas eu de chance que cette affaire tombe sur nous, mais ce n’est pas pour autant que les habitants sont plus en danger qu’ailleurs. », a-t-il défendu. D’après le responsable local, l’angoisse collective qui a émergé suite à la disparition de Lina semble s’atténuer progressivement avec le temps. « Aujourd’hui, je n’entends plus trop de questionnements de leur part. Ils passent à autre chose. On est une petite ville tranquille », a-t-il partagé.





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