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Déi Lénk toujours le poing levé


Soulagement dans les rangs de la Gauche : déi Lénk a réussi à conserver ses deux sièges à la Chambre.

C’est avec soulagement que David Wagner et Marc Baum ont accueilli les résultats des votes dimanche soir, entourés de nombreux militants au sein du restaurant Chiche à Luxembourg. Malgré un total de suffrages recueillis en baisse par rapport à 2018 (3,93 % des voix pour ces législatives, contre 5,48 % il y a cinq ans), déi Lénk parvient en effet à conserver ses deux sièges de députés, dans les circonscriptions Centre et Sud.

«Cela nous permet d’agir beaucoup plus efficacement : avoir deux sièges, c’est avoir plus d’audience, mais aussi plus de moyens pour agir», s’est réjoui David Wagner, tête de liste pour la circonscription Centre et qui fut déjà député de 2015 à 2021. Une petite victoire d’autant plus précieuse que la vague (très) droitière qui déferle sur l’Europe a fini par atteindre aussi le Luxembourg, défiant de nombreux pronostics définissant le Grand-Duché comme un havre centriste.

Mais l’heure n’est pas non plus à la fête insouciante : l’ADR qui gagne deux sièges et sera donc représenté par cinq députés à la Chambre, c’est une pilule dure à avaler. «On observe une sorte de tsunami droitier en Europe qui est arrivé au Luxembourg. Dans un tel climat, garder ces deux sièges, c’est aussi une forme de résistance contre la droite. Mais ce n’est pas un jour de gloire pour la gauche : le LSAP stagne, nous stagnons, et les verts sont les très grands perdants de ces élections», déplore Marc Baum, député de 2016 à 2021 et tête de liste pour le Sud. «Je crois que tout le monde, y compris la presse luxembourgeoise, a sous-estimé le fait que la droite dure, l’ADR, pouvait gagner des sièges, en dépit des scandales. Peut-être qu’on a trop oublié de déconstruire les arguments de cette droite.»

Vote protestataire ou démagogie qui a fonctionné, l’ADR qui perce implique aussi une remise en question de la gauche radicale. Si «Le Luxembourg n’est pas une île…», David Wagner reconnaît ainsi que beaucoup de travail reste à accomplir : «Nous sommes dans un long chemin de reconstruction de la gauche. Nous avons appris à mieux communiquer, mais ça ne suffit pas : il faut davantage nous établir sur le terrain et identifier où aller. Mais nous pouvons être un rempart contre l’extrême droite, comme le Parti du travail en Wallonie.» Et pour cela, le parti compte sur une jeune génération «motivée et engagée» de militants avec laquelle il a renoué.

Comme lors des précédentes législatives, déi Lénk appliquera son système de rotation des députés durant cette nouvelle mandature. Dans la circonscription Centre, Ana Correia, éducatrice spécialisée, succèdera ainsi à David Wagner, tandis que Carole Thoma, ingénieure ouvrages d’art, relaiera Marc Baum pour la circonscription Sud.



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