Décès d’Izmo : un vide dans le rap engagé camerounais
La triste nouvelle de la disparition du rappeur engagé Izmo, de son vrai nom Ismael Mbarga, a secoué toute une génération d’artistes au Cameroun. Considéré comme l’un des pionniers du mouvement du rap engagé dans le pays, sa mort laisse un vide immense dans le paysage musical.
Izmo a marqué de son empreinte le monde du rap au Cameroun avec des textes engagés, abordant des sujets sociaux et politiques brûlants. Son album « 16 mars », sorti en 2013, a été salué pour sa profondeur et sa sincérité, offrant aux auditeurs un voyage entre dénonciation, lyrisme et mélancolie.
En 2016, Izmo revient avec le titre « Sur les chemins de la victoire », suivi d’un EP de cinq titres. Son style Old School a marqué les esprits, abordant des thèmes tels que la politique, la drogue, les mœurs et l’unité nationale. À travers sa musique, il rêvait d’un Cameroun imprégné de bonnes valeurs et de solidarité, façonné par les actions des patriotes.
Outre sa carrière musicale, Izmo était également un catalyseur de talents et un rassembleur dans le milieu du rap camerounais. Il a contribué à l’organisation de nombreux spectacles de rap, réunissant les grands noms du genre sur une même scène. Il a également fondé l’Asamur, une association sportive rassemblant les acteurs de la musique urbaine, démontrant ainsi son engagement envers la jeunesse et la culture.
Son décès laisse derrière lui une jeune famille désemparée et plonge ses collègues du rap et de la musique urbaine dans une profonde incompréhension et une douleur immense. Izmo restera à jamais dans les mémoires comme une figure incontournable du rap engagé camerounais, dont l’héritage perdurera à travers sa musique et son influence sur la scène artistique du pays.
