Débat autour de la vente de l’avion présidentiel sénégalais : entre rationalisation des ressources et stratégie économique
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a proposé de vendre l’avion présidentiel du Sénégal, baptisé « La Pointe Sarène », pour financer la construction de salles de classe et rationaliser les ressources de l’État. Cette proposition, dans le contexte de volonté affichée par les nouvelles autorités de réduire le train de vie de l’État, suscite cependant la controverse.
Abdoul Mbaye, mettant en avant le besoin urgent de réduire les dépenses de l’État, estime que la vente de l’avion présidentiel pourrait générer des recettes importantes et permettre des économies substantielles sur le budget de fonctionnement. Il critique également le fait que le Sénégal vive au-dessus de ses moyens en s’appuyant sur des taux de croissance potentiellement exagérés, avec la complicité des institutions multilatérales.
Cependant, Mactar Dabo, Commissaire scientifique du Pastef, s’oppose à cette proposition. Selon lui, l’avion présidentiel est un actif stratégique dont la vente ne résoudrait pas les problèmes fondamentaux liés à la gestion financière de l’État. Pour lui, il s’agit d’une mesure à court terme qui ne traiterait pas efficacement les enjeux structurels.
Ce débat soulève des questions importantes sur la gestion des ressources publiques au Sénégal et met en lumière les différentes perspectives sur la manière de rationaliser les dépenses de l’État. Alors que la vente de l’avion présidentiel pourrait potentiellement générer des fonds pour des projets éducatifs, elle soulève également des préoccupations quant à son impact à long terme sur les capacités de l’État en matière de transport et de représentation à l’échelle internationale.
