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Crise anglophone : un leader séparatiste revendique l’attaque de Bamenyam –


Capo Daniels résident hors du pays déclare que c’est un signal donné au gouvernement de Yaoundé qui fait croire que la situation revient à la normale dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dans une vidéo de six minutes, publiée sur Facebook, le leader séparatiste basé à l’étranger, Capo Daniels (photo), revient notamment sur l’attaque de combattants séparatistes sur le petit marché de Bamenyam, dans la région de l’Ouest. « Les garçons ont profité de la situation qui prévalait dans cette région en raison de l’échec du régime dans cette partie du pays, ainsi que d’une opération réussie qui visait la présence militaire dans cette localité », a déclaré d’emblée Capo Daniel.

Celui qui se présente comme le leader de l’Ambazonian People’s Rights Advocative Platform déclare également que cette attaque est « un message clair au régime de Yaoundé qui crée sa propre réalité en disant que les choses sont revenues à la normale ».

L’attaque de Bamenyam est intervenue le mardi 21 novembre aux environs de 7 heures du matin, rapporte un communiqué du ministre de la Communication. D’après René Emmanuel Sadi, l’incursion dans la région de l’Ouest a été menée par une milice séparatiste en provenance de Balikumbat, dans la région frontalière du Nord-Ouest où sévit un conflit séparatiste depuis 2017. L’attaque a fait 9 morts d’après le gouvernement.

Dans sa revendication de cette tuerie, Capo Daniel justifie l’acte. Pour lui, il s’agit d’un coup de pression en direction de Yaoundé, qui ne veut pas trouver une solution à la crise. « Le président du Cameroun devrait comprendre que s’il a été imprudent de déclencher cette guerre, il lui faudra du courage et de l’amour pour l’humanité pour se décider à apporter des modalités concrètes pouvant conduire à des négociations substantielles pour mettre fin à cette guerre. Il n’y aura pas de victoire militaire pour le Cameroun et les citoyens camerounais continueront à payer le prix de cette guerre imprudente », a-t-il déclaré.

Pourtant les autorités considèrent qu’elles ont déjà fait beaucoup de concessions depuis le déclenchement de cette crise en fin 2016. La crise anglophone naît en effet des manifestations des avocats et des enseignants des régions anglophones qui s’estimaient marginalisées dans leurs domaines respectifs.

Après des émeutes, le gouvernement va opérer une plus juste répartition de la représentativité des anglophones à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam). Le président de la République va également créer une Commission du bilinguisme et du multiculturalisme pour promouvoir l’égalité des deux langues nationales : l’Anglais et le Français. Mais plus encore, le président de la République va organiser, fin 2019, le Grand dialogue national qui va consacrer le statut spécial accordé aux régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Cela ne va pas empêcher les séparatistes de poursuivent leurs attaques contre l’armée et les civils. Selon des organisations internationales, le conflit a déjà fait plus de 6 000 morts.





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