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Covidgate – Affaire Cyrus Ngo’o: Voici tout sur le remaniement annoncé

Des sources introduites indiquent que le doc, bon à diffuser, serait prêt. Mais, du fait de ces scandales, le chef de l’Etat, la semaine dernière, aurait décidé de différer l’échéance. Question d’avoir les détails liés à ces deux affaires dont les enquêtes se poursuivent, sereinement, chez les limiers du commissaire divisionnaire Oko Petis. Sans pression, la justice, mieux le Tcs, semble donc prendre tout son temps.

Le chef de l’État, contrairement à l’idée que beaucoup se font au sein de l’opinion publique, n’est guère en confinement sanitaire au Palais de l’unité. Des indiscrétions, dans son entourage, indiquent même qu’il ne s’est peut-être jamais autant concentré sur les dossiers de l’exécutif.

Fidèle à sa réputation de sphinx déroutant, Paul Biya observe la scène et ses acteurs, avec en ligne de mire deux épineux dossiers : les détournements présumés autour des 180 milliards de francs mobilisés pour le tonds de solidarité contre le Covid-19 et ses conséquences économiques et sociales, et les marchés controversés de sécurisation du Port autonome de Douala (Pad).

Sur le premier dossier cité, des indiscrétions, puisées à bonne source, indiquent que plusieurs membres du gouvernement, plus discrètement cette fois, continuent à être auditionnés par le corps spécialisé des officiers de police judiciaire (Opj) du Tribunal criminel spécial (Tes). Le président de la République, apprend-on, contrairement à la fébrilité observée au début des enquêtes, a prescrit plus de pondération et de circonspection.

Face à une affaire aux multiples ramifications et intrusions, Paul Biya ne veut surtout aucune précipitation. Pour lui, toutes les personnes, quel que soit par ailleurs leurs rang et titre, ayant trempé, de près ou de loin, dans le «Covidgate», doivent être confondues sans a priori ni concession. Une source, proche du dossier, a assuré à votre quotidien que «les choses en sont désormais à leur dernier virage».

Pressions interdites. On rappelle que les 180 milliards de francs, destinés à la riposte nationale contre le coronavirus, ont été affectés à 24 administrations publiques. Le rapport partiel et d’étape de la Chambre des comptes de la Cour suprême, sur le sujet, a révélé de nombreuses lacunes s’apparentant à des crimes économiques, mais aussi des fautes de gestion. Sa publication, en mai pour le compte de l’année 2020, a fait l’objet de toutes sortes d’interprétations.

e rapport de la Chambre des comptes étant essentiellement administratif, Paul Biya, lui, apprend-on, attend, et davantage, les conclusions de l’enquête judiciaire, parce que dépouillée de passion ou de parti-pris, et surtout parce que qu’elle va en profondeur. De même, aurait-t-il demandé au Tes, via la chancellerie, de ne céder à aucune pression, d’où et de qui qu’elle vienne.

Le président de la République attend la même diligence du Tes, s’agissant du «marché spécial» dit de «sécurisation du périmètre et du contrôle des accès du port de Douala». Signé 13 avril 2018 par le secrétaire général de la présidence d& la République (Sg/Pr), Ferdinand Ngoh Ngoh, ledit marché a été attribué à Porsec, une entreprise basée en Suisse, avec des comptes bancaires domiciliés au Liechtenstein et dont personne n’avait entendu parler jusque-là, pour un montant initial d’un peu plus de 25 milliards de francs et une durée d’exécution de 24 mois.

A coup d’avenants, la prestation, qui en réalité n’aurait pas été effectuée ter que prévu dans le contrat, est finalement revenue à quelque 53 milliards de francs.

Convoqué et entendu au Tes le 18 août, le directeur général du Pad, Cyrus Ngo’o, se serait mis à table, arguant n’avoir été qu’un exécutant du marché controversé. Ici aussi, ’ apprend-on encore, l’affaire revêt des contours que la haute juridiction doit clarifier dans ses moindres détails.

D’où la prudence de Paul Biya, qui souhaite disposer de toutes les clés de l’un et l’autre dossier, avant de procéder à un mouvement gouvernemental qu’on s’annonce vaste. Lequel remaniement sera également suivi d’une vague d’arrestations de toutes les personnes impliquées, de quelque manière, dans des malversations financières en rapport avec les deux affaires qui seccuent actuellement le sérail

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