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coup de massue pour les petites pensions, la hausse de 100 euros promise n’aura pas lieu


C’est la douche froide pour les retraités bénéficiant d’une petite pension. Alors que durant la réforme des retraites, le gouvernement avait promis de relever de 100 euros le minimum contributif (Mico), la réalité s’avère finalement très différente.

Dans une étude de La direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (Drees) publiée ce 29 février 2024, l’organisme rattaché au ministère de la Santé a montré que tous les nouveaux retraités seront loin de toucher cette somme.

Le minimum contributif relevé de 100 euros est soumis à des conditions

Le minimum contributif est ce qui garantit aux seniors un montant minimum de pension pour celles et ceux ayant cotisé sur la base d’un salaire faible. Si une personne gagne moins de 1367,51 euros brut par mois en incluant sa retraite de base et sa complémentaire, alors elle peut prétendre au Mico.

Toutefois, pour pouvoir bénéficier de ce coup de pouce de 100 euros, il y a des conditions particulières. Le retraité doit avoir exercé une carrière professionnelle complète au Smic dans le privé, en indépendant ou en tant que salarié agricole. Des règles qui excluent d’emblée une bonne partie des bénéficiaires. Pour ces derniers, tout n’est pas perdu, mais le calcul se fera au prorata, réduisant ainsi l’aide promise.

Une personne âgée inquiète

crédit photo : Shutterstock Un retraité inquiet

La réforme du Mico offre un gain de 30 euros par mois aux retraités

L’étude menée par Martin Chopard révèle qu’en 2024, la réforme du minimum contributif concernera seulement 185 000 nouveaux retraités sur 634 000. Pour ces derniers, la hausse à la fin du mois n’est cependant que de 30 euros. De manière plus globale, la réforme a quand même passé le montant moyen du Mico de 110 euros à 136 euros par mois.

Il faut aussi signaler que cette hausse du minimum contributif a permis d’accueillir 20 000 bénéficiaires qui n’y auraient pas eu le droit auparavant. Cette réforme a été pensée avant tout pour les retraités les plus modestes. Ces derniers ont pu voir leur pension augmenter de quelques dizaines d’euros en moyenne.

Le montant du minimum contributif sera basé dorénavant sur le Smic

Un changement important a également vu le jour avec cette réforme. Le montant du Mico, qui a été longtemps basé sur l’inflation, sera dorénavant revalorisé chaque année selon l’évolution du Smic. « Cette mesure a vocation à garantir l’obtention d’une pension égale à 85 % du Smic net à l’issue d’une carrière complète cotisée au Smic dans les régimes alignés », a expliqué la Drees.

Une personne âgée en train de faire ses comptes

crédit photo : Shutterstock Un retraité en train de faire ses comptes

Une mesure sur le long terme qui vise à maintenir le pourcentage de bénéficiaires du Mico qui s’élève aujourd’hui à environ 30 % des nouveaux retraités au moins jusqu’en 2070. Cette proportion serait tombée autour des 10 % si le calcul était resté basé sur l’inflation. « Le dispositif mis en place par la réforme élargit l’impact du Mico […] On peut donc dire que la réforme du Mico cible les 30 % des retraités les plus modestes », a conclu l’auteur de l’étude.





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