Comment reconnaître un menteur du premier coup ? Cette technique redoutable utilisée par les enquêteurs a fait ses preuves
« Qui dit un mensonge, en dit cent », nous rappelle le proverbe. Ainsi, quand il est débusqué, il vaudrait mieux se méfier de tout ce que peut nous raconter le menteur né. Cependant, inutile de jeter la pierre à celui qui est accusé d’un peu trop bien maîtriser son art.
En effet, tous autant que nous sommes mentons plus que nous ne le pensons. Seulement, à ce petit jeu, certains savent s’illustrer, les hommes pour ne pas les citer. À en croire une étude britannique datant de 2009, six mensonges sortent chaque jour de la bouche d’un homme. Les femmes, elles, n’affabulent « que » trois fois dans la journée.
Quelques idées reçues concernant les indices laissés par les menteurs
Qui que soit le baratineur auquel on a affaire, cette sensation de se faire berner n’est jamais agréable. Alors, pour se protéger des menteurs occasionnels et des véritables mythomanes, d’aucuns s’emploient à étudier les signes qui les trahissent.
Toutefois, tics et autres regards en biais pointés du doigt par des mentalistes autoproclamés n’indiquent pas forcément que votre interlocuteur se joue de vous. En décembre dernier, des chercheurs de l’Université de Gothenburg à Göteborg, en Suède, ont examiné une cinquantaine de travaux menés par des experts internationaux sur les mensonges. Les résultats de leurs recherches confirment bien que les idées reçues ont la dent dure.
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Les menteurs sont moins capables de fournir des détails au cours d’une discussion
« D’abord, les menteurs n’adoptent pas un regard évasif lorsqu’ils profèrent des mensonges », rappelle le psychologue Pär-Anders Granhag. Cette technique « n’est pas un indice diagnostique de tromperie. » Aussi, ces universitaires affirment que les menteurs ne sont pas plus nerveux que les autres quand ils nous servent leurs petits arrangements avec la réalité.
D’après l’expert en psychologie du mensonge Aldert Vrij, nous aurions davantage intérêt à nous concentrer sur le fond plutôt que la forme. Selon ce dernier et ses pairs, dans 72% des cas, les menteurs sont moins capables de fournir des détails au cours d’une discussion.
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Menteurs, ne soyez pas si avares de détails
Dans la pratique, cela peut donner lieu à des scènes presque comiques. Quand face à lui, des personnes demandent encore et toujours des détails, l’habitué des bobards aura tendance à se réfugier dans le silence ou à complètement paniquer.
Encore méconnue des uns, mais loin d’être révolutionnaire, cette méthode (quasiment) infaillible a plus d’une fois fait ses preuves, et dans des circonstances parfois très sérieuses. Ainsi, des enquêteurs s’efforcent régulièrement de faire perdre le fil d’histoires bancales à quelques individus suspects.
