C’est quoi ce mystérieux panneau bleu qui se répand en France et peut vous coûter 135 euros d’amende ?
Attention aux amendes ! Depuis son introduction dans le Journal Officiel le 29 août 2020, un nouveau panneau de signalisation routière se déploie progressivement sur les routes de France. Et les automobilistes ont bien du mal à recouper avec leurs longues sessions de révision pour obtenir le code de la route. À quoi peut bien correspondre cette signalisation ?
Face à l’essor du trafic routier hexagonal, les autorités doivent jongler avec de nouvelles règles pour décongestionner les routes tout en préservant la planète. Un contexte qui a conduit à l’introduction de ce panneau bleu qui n’a de cesse de susciter les interrogations. Ainsi, si vous êtes sur les routes de Lille, Grenoble, Lyon, Strasbourg, Rennes ou Nantes, ouvrez bien l’œil !
Ce panneau suscite de vives interrogations parmi les automobilistes
Contrairement aux panneaux traditionnels, celui-ci ne livre aucun indice sur une direction à suivre ou un danger à éviter. Ce losange blanc niché sur un fond bleu n’est pas pour autant là pour ajouter une touche artistique aux routes de France. Vous le trouverez posé sur le bas-côté des routes ou lumineux, suspendu au-dessus de certaines voies de circulation.
Cette signalisation a été introduite par la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) de 2019 puis par la loi Climat et Résilience de 2021. Elle consiste à « matérialiser une voie réservée aux véhicules de transport en commun, aux taxis, aux véhicules transportant un nombre minimal d’occupants y compris le conducteur, notamment dans le cadre du covoiturage (…) ou aux véhicules à très faibles émissions ». Seuls quelques privilégiés ont le droit de s’aventurer sur cette voie réservée.
Un panneau qui a une fonction bien précise
Concrètement, cette voie spéciale est réservée aux véhicules transportant au moins deux personnes, mais ce n’est pas tout. Les voitures à très faibles émissions, signalées par la vignette Crit’Air 0, ainsi que les transports en commun et les taxis, sont également autorisés à l’emprunter. En revanche, si vous êtes seul dans votre véhicule, il est formellement interdit de l’utiliser, sous peine d’une amende de 135 euros.
À noter que ce nouveau panneau de circulation peut présenter des variations selon les villes où il est installé. À titre d’exemple, à Lille, il s’active uniquement lorsque la circulation devient dense, devenant ainsi lumineux. Du côté de Strasbourg, les voies réservées au covoiturage sont opérationnelles seulement en semaine et à des heures spécifiques. C’est le cas du lundi au vendredi, de 6 h à 10 h et de 16 h à 19 h, avec ces précisions affichées sous le panneau.
Un panneau qui pourrait encore davantage s’étendre sur les routes de France
Il convient de bien retenir ce panneau, car vous pourriez le croiser de plus en plus souvent. « C’est l’autorité investie du pouvoir de circulation sur l’axe concerné qui définit les voies réservées et leur exploitation, dans le cadre d’une politique des mobilités à l’échelle territoriale qui implique les gestionnaires de voiries et les acteurs locaux. », a rappelé, mi-juillet 2023, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
L’État a mis les conducteurs en garde contre des contrôles-sanctions effectués par des radars. La loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 sur l’orientation des mobilités, connue sous le nom de loi LOM, établit le cadre juridique pour le traitement des données lors du contrôle de ces voies réservées. En outre, des radars spécifiques au covoiturage, capables de détecter le nombre de personnes à bord d’un véhicule, peuvent vérifier l’utilisation correcte de ces voies dédiées, où la vitesse est réglementée. Les forces de l’ordre peuvent également dresser une contravention après avoir interpellé le contrevenant.