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Ces fruits et légumes ont été contaminés par des polluants éternels, ces ONG alertent sur les risques pour la santé


Le constat n’a pas de quoi ravir les consommateurs européens. Ce sont des denrées au cœur des assiettes qui sont pointées du doigt. Déjà présents dans l’eau et les sols, les « polluants éternels » (PFAS) se retrouvent de plus en plus souvent dans les fruits et légumes consommés dans l’Union européenne. C’est une étude menée par plusieurs ONG, et dont les résultats ont été publiés ce mardi 27 février, qui a sonné l’alarme.

La présence de pesticides contenant ces substances chimiques a explosé entre 2011 et 2021 dans les fruits et légumes consommés en Europe, et en particulier dans les fruits d’été, plébiscités par nombre de Français, comme les fraises et les abricots. Une analyse des données officielles des programmes nationaux de surveillance des résidus de pesticides dans les aliments des États membres a révélé que le nombre de fruits contaminés par des résidus de PFAS a augmenté de 220 % entre 2011 et 2021. C’est une moyenne de 11,2 % des fruits examinés qui est concernée. En 2021, environ un quart des fruits cultivés au niveau national dans l’UE étaient touchés par une contamination aux PFAS.

Des polluants à risque pointés du doigt par deux ONG

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’augmentation la plus prononcée concerne les abricots (+333 %), les pêches (+362 %) et les fraises (+534 %). En France, la proportion d’échantillons de fruits contaminés par des résidus de pesticides PFAS a progressivement augmenté, passant de 3,4 % en 2011 à 25,1 % en 2021. Pour les légumes, le chiffre passe de 2,0 % en 2011 à 8,6 % en 2021. Les ONG qui ont levé l’alerte ? Générations Futures et Pesticide Action Network (PAN) Europe.

En novembre 2023, ces deux ONG avaient déjà rendu publique une première étude concernant ce problème. Elles y dénonçaient la présence de ces polluants dans les pesticides et démontraient que les ventes des intrants chimiques contenant des PFAS avaient triplé depuis 2008. Ainsi, au total, en 2021, des résidus de pesticides PFAS ont été détectés dans 29 % de tous les échantillons de fruits cultivés en France et 14 % de tous les échantillons de légumes. Dans le détail, les trois substances actives les plus fréquemment détectées sont le fluopyram, le flonicamide et la lambda-cyhalothrine.

imiter l’usage des pesticides en France, rappelle l’AFP.

Fruits et légumes

crédit photo : Shutterstock Fruits et légumes dans un supermarché

Des polluants présents en nombre dans les assiettes des Français 

Quels risques pour les consommateurs ? Les résultats du rapport montrent que « la probabilité de retrouver des PFAS dans notre assiette est de plus en plus importante », ce qui « crée un risque chronique pour l’environnement et la santé, car ces substances s’accumulent dans notre organisme », a confié François Veillerette. Et une difficulté émerge face à ces résultats : l’Union européenne a franchi une première étape l’année dernière en vue de restreindre l’utilisation des PFAS. Cependant, les pesticides contenant ces substances sont exclus de cette restriction. Ils sont en effet régis par leur propre texte réglementaire en matière de produits phytosanitaires.

Salade

crédit photo : Shutterstock Salade

Selon François Veillerette, « c’est une bêtise » de ne pas inclure les PFAS résultant des pesticides dans la législation européenne. L’expert le martèle : il « est urgent de (les) interdire (…) dans tous les produits alimentaires et aliments pour animaux afin (…) de protéger la santé des citoyens ». Le message est clair.





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