ces deux ouvriers bulgares qui ont focalisé les soupçons des enquêteurs au Vernet
Les gendarmes poursuivent leurs investigations autour de la disparition du petit Émile survenue le 8 juillet 2023. « On ne lâchera rien », a récemment affirmé au micro de RTL Christian Rodriguez, directeur de la gendarmerie nationale.
Au Vernet, hameau situé dans les Alpes-de-Haute-Provence où l’enfant âgé de deux ans et demi séjournait chez ses grands-parents, les enquêteurs ont dernièrement interrogé trois habitants des alentours, dont un proche des aïeuls de petit garçon. L’un d’eux, propriétaire d’un commerce au village, a d’ailleurs commenté au micro de BFMTV : « Ma conviction depuis longtemps, c’est qu’il est encore là-haut. Les enquêteurs ? J’ai l’impression qu’ils ne savent pas grand-chose, sinon, je n’aurais pas été interrogé comme d’autres ces derniers jours. J’ai vraiment l’impression qu’ils sont au niveau zéro de l’enquête. »
Une piste « pas totalement refermée » dans l’affaire Émile
« On ne peut pas se permettre de passer à côté d’une des pistes », a de son côté déclaré Christian Rodriguez. D’après le patron des gendarmes, certaines sont « plus ouvertes que d’autres. » « Le cas d’un enlèvement fait partie des hypothèses de travail, donc tout le monde reste vigilant sur ces sujets, policiers comme gendarmes », a-t-il précisé.
Parmi ces pistes, il y a celle des deux ouvriers bulgares ayant participé à des travaux de maçonnerie dans une maison, située à 200m de celle des grands-parents d’Émile. Une source proche de l’enquête a appris aux journalistes de BFMTV que celle-ci ne serait « pas totalement refermée. »
Deux ouvriers bulgares travaillaient aux abords de la maison des grands-parents d’Émile
Lesdits ouvriers n’ont néanmoins pas été placés en garde à vue et aucun « élément probant » n’a pour l’heure été découvert, révèle la source. Leur ouvrage, lui, a été méticuleusement inspecté.
Le jour de la disparition du petit Émile, les deux ouvriers poursuivaient, avec un camion-benne, des travaux commencés trois semaines auparavant dans une maison en cours de rénovation. Les 12 et 13 septembre, les gendarmes ont procédé à la destruction d’une dalle de béton posée lors des travaux à l’aide d’un marteau-piqueur.
La disparition du petit Émile mobilise 20 enquêteurs à temps plein
Une anomalie a été mise en lumière suite au passage d’un sonar quelques jours après la disparition du garçon. Finalement, c’est une couche de placo qui a déclenché l’appareil. Cette dernière ne dissimulait par ailleurs « rien de notable. » Le propriétaire des lieux, absent au moment de la disparition d’Émile, a avancé ne connaître « ni de près ni de loin » la famille de l’enfant.
L’enquête continue pour Christian Rodriguez et les 20 enquêteurs qui travaillent d’arrache-pied et à temps plein sur cette « malheureuse affaire. » Du reste, nous apprenions ainsi début mars que les sections de recherche de Strasbourg (en charge de l’affaire Lina, ndlr) et de Marseille partagent leurs méthodes de travail, mettent en commun des éléments techniques de l’enquête et ne s’interdisent pas des vérifications communes.
