à la uneInternationalSanté

Certains animaux de compagnie peuvent transmettre des « super-bactéries » : découvrez lesquels



Avez-vous déjà entendu parler des super-bactéries ? Ces micro-organismes inquiètent les scientifiques du monde entier pour une raison très simple : ils sont résistants aux antibiotiques, c’est-à-dire aux médicaments que l’on utilise justement pour traiter les infections d’origine bactérienne.

Dans la famille des Enterobacterales, on trouve plusieurs « super-bactéries » : les bactéries Escherichia coli (E. coli) et Klebsiella pneumoniae, en particulier, sont capables de résister aux céphalosporines de troisième génération (des antibiotiques notamment utilisés pour combattre la méningite, la pneumonie et la septicémie) et aux carbapénèmes (des antibiotiques puissants et à large spectre).

Des bactéries qui résistent aux médicaments antibiotiques

À l’heure actuelle, tout l’enjeu consiste à éviter la propagation de ces « super-bactéries » qui sont donc extrêmement difficiles à éradiquer. Oui mais voilà : d’après une étude anglo-portugaise, qui sera présentée à la fin du mois lors du congrès de l’European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases (ESCMID), nos animaux de compagnie pourraient favoriser la dissémination de ces micro-organismes dangereux dans notre environnement…

Pour parvenir à cette inquiétante conclusion, les chercheurs ont étudié des prélèvements de peau, d’urine et de matières fécales provenant de 5 chats, 38 chiens et 78 humains répartis dans 43 foyers au Portugal, et de 22 chiens et 56 humains vivant dans 22 foyers au Royaume-Uni.

Résultat ? Les scientifiques ont d’abord observé qu’au Portugal, un chien était infecté par une souche d’E. coli produisant de l’OXA-181, une enzyme induisant une antibiorésistance aux carbapénèmes. En outre, 3 chats, 21 chiens et 28 humains abritaient des Enterobacterales résistantes aux céphalosporines de troisième génération.

Isoler les animaux de compagnie lorsqu’ils sont malades

Les conclusions ne sont pas meilleures au Royaume-Uni, où des Enterobacterales (productrices de BLSE – AmpC, des enzymes impliquées dans l’antibiorésistance) ont été découvertes chez 8 chiens et 3 humains. Dans deux foyers, l’animal et le maître étaient porteurs de la même souche bactérienne.

Conclusion des chercheurs ? « Dans cette étude, nous fournissons des preuves que les bactéries résistantes aux céphalosporines de troisième génération […] sont transmises des animaux de compagnie à leurs propriétaires. » Côté conseils, les scientifiques recommandent aux propriétaires d’isoler leurs animaux de compagnie lorsque ceux-ci sont malades, afin d’éviter autant que possible la propagation bactérienne.

Source : ESCMID



Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp