Cédric Jubillar bientôt libéré ? Nouveau rebondissement dans la disparition de Delphine Jubillar, “Il y a tellement peu d’éléments”
Pas de corps ni de scène de crime, mais une affaire dans laquelle les rebondissements vont bon train. Comme l’a rapporté La Dépêche mercredi 14 février 2024, un énième revirement vient d’enrichir le dossier d’une affaire Delphine Jubillar qui, depuis plus de trois ans maintenant, ne cesse de s’épaissir.
Les avocats de Cédric Jubillar viennent ainsi d’annoncer leur pourvoi en cassation. Pour rappel, la justice vient d’ouvrir un supplément d’information dans l’enquête sur la disparition de l’épouse de leur client. Ces derniers contestent le fait que les juges d’instruction de l’enquête initiale soient les mêmes que pour le supplément d’information.
Les avocats de Cédric Jubillar ont annoncé leur pourvoi en cassation
Ce supplément d’information validé le 8 février 2024 par la justice pourrait reporter le procès de l’artisan, toujours présumé innocent, pour le meurtre de sa femme. En effet, après avoir eu connaissance d’une conversation téléphonique en lien avec l’affaire entre un détenu et sa mère, le parquet général a demandé que des vérifications soient menées.
« Dans cette affaire médiatisée, il y aura toujours des gens qui vont se manifester pour dire qu’ils ont des révélations à faire. Et cela peut durer encore un an, deux ans, cinq ans… Cela interroge sur la manière dont la procédure pénale est menée. On renvoie un homme devant une cour d’assises, il y a deux mois, et on vient dire aujourd’hui qu’il y a encore des actes à mener. Où est la logique dans tout ça ? », a déploré auprès de La Dépêche le 9 février 2024 Maître Jean-Baptiste Alary, l’un des trois avocats de Cédric Jubillar.
La conversation téléphonique d’un nouveau témoin dans l’affaire Jubillar
Avant que le parquet ne se manifeste, sa consœur Maître Emmanuelle Franck avait plus ou moins fait le même constat. « Il y a tellement peu d’éléments à charge contre Cédric Jubillar que le moindre témoignage intéresse la justice », avait repris Le Figaro le 25 janvier 2024.
C’est un certain Salem, un prisonnier âgé de 33 ans, qui aurait eu cette fameuse conversation téléphonique avec sa mère. Au fil de leurs échanges, il aurait évoqué le cas du « détenu le plus connu du Tarn. »
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« Ouais, mais y’a pas de preuve. Y’a toujours pas de preuve. Y’a toujours pas de preuve, donc ciao », aurait signifié ledit Salem. Ce à quoi sa mère aurait répondu : « Ben voilà, hein, s’il(s) savai(en)t (rire). » Réponse de Salem : « Voilà, Sébastien et Mathieu et Sofiane, ils les connaissent pas. »
Ledit Mathieu, retrouvé par La Dépêche, s’est dit « surpris » de voir son nom associé à la procédure. Les noms de Sébastien et Sofiane, des proches supposés de Cédric Jubillar, apparaissaient eux déjà dans l’instruction. Aussi, un autre témoin aurait « des révélations à faire » aux enquêteurs. « Le corps de Delphine Jubillar serait enterré non loin d’une maison en construction. Il justifie notamment cette indication par le fait que, peu de temps après les faits, une pelleteuse de ce chantier a disparu et n’a jamais été retrouvée », a rapporté au Figaro une source proche du dossier.
