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ce reportage choc sur Vinted indigne, « Vinted a rendu possible une frénésie d’achats jamais observée auparavant »


Ce fut une mise en lumière qui risque de remettre en question le comportement d’achat et de vente, des 23 millions d’utilisateurs Français. Et pour cause, ce jeudi 7 décembre soir, France 2 a diffusé un nouvel épisode d’Envoyé Spécial, consacré en partie à la célébrissime application de mode de seconde main. Intitulé « Vinted, une fortune dans vos placards », ce reportage inédit interroge sur la surconsommation et la dépendance, liée à l’utilisation excessive et incontrôlée de l’application.

Vinted : 1 Français sur 3 achète ou vend sur l’application

80 millions. Tel est le nombre colossal de membres enregistrés à travers dix-neuf pays, concentrés en Europe et en Amérique du Nord. En France, plus d’une personne sur trois est inscrite sur Vinted. Mesurons donc l’impact que peut avoir la toute puissante plateforme sur le quotidien des Français, qui entretiennent une certaine forme d’addiction avec, depuis son arrivée sur l’Hexagone il y a dix ans cette année.

C’est en tout cas ce qu’apprend Nathalie Gros, journaliste, elle-même utilisatrice de Vinted, qui découvre avec stupeur avoir vendu 377 articles contre 651 commandes passées. « C’est beaucoup plus que ce que j’imaginais » confie-t-elle face caméra, avant de faire remarquer qu’avec « Vinted on consomme de la seconde main, mais on en surconsomme aussi ». Perplexe, la jeune femme va jusqu’à se demander si l’application ne l’aurait pas « poussé à acheter des choses » dont elle n’a « pas besoin ». Dès le lendemain de la diffusion, sur X (Twitter), les premiers retours sont accueillis : « si c’est juste une notification qui vous encourage, il suffit de ne pas craquer, c’est plutôt votre faute que celle de Vinted« , car il est vrai que de toute évidence, l’enseigne basée à Vilnius ne force pas la main à ses utilisateurs, cependant, elle ne mène aucune action pour freiner leurs achats compulsifs.

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Vinted : la seconde main contre la fast fashion

Cette surconsommation serait en « totale contradiction avec les promesses d’écologie affichées par Vinted à travers ses publicités » selon la journaliste, qui s’est entretenue avec la directrice du développement durable.

L’experte de l’environnement, y voit quant à elle une réponse aux écrasantes enseignes de fast fashion qui menacent le marché de la seconde main : « nous sommes en compétition avec ces géants ». D’après cette dernière, Vinted déploierait ces moyens afin d’éviter que les consommateurs finissent par acheter des vêtements neufs, «on doit proposer la même facilité, les mêmes services et les mêmes petits prix que les enseignes de fast fashion » sinon le risque « est grand ».

La seconde main contre la fast fashion ? Tel serait le combat mené par Vinted, qui met tout en œuvre pour fidéliser son impressionnante communauté. Si bien, que certains membres en oublient même qu’une fois accumulés, les petits centimes se transforment en une véritable fortune. Une frénésie entretenue au quotidien par des millions d’internautes sur les réseaux sociaux.

Vinted, une application révolutionnaire, à utiliser avec modération pour limiter votre surconsommation

Sur Instagram et TikTok notamment, les vidéos « haul Vinted » pullulent. Des courts extraits à travers lesquels divers créateurs de contenu déballent fièrement leurs énormes colis Vinted, poussant d’une certaine manière, à la surconsommation.

Approchée par Envoyé Spécial, Élodie Juge, docteur en sciences de gestion et maître de conférence à l’Unniversité de Lille, ne peut s’empêcher d’observer un rapprochement entre les termes « Fashion victim » et « Vinted victim » : « tout est fait pour vous faire rester sur la plateforme » qui permet aveuglément, la surconsommation. Un comportement d’achats jamais observé auparavant, qu’il est malgré tout possible de contrôler en faisant le bilan de ce dont nous avons véritablement besoin, individuellement. La tentation est d’autant plus grande, puisqu’à ce jour, ce sont contre 500 millions d’articles sont en ligne que les acheteurs compulsifs doivent combattre pour résister. Des millions de vêtements et d’accessoires sont d’ailleurs achetés et vendus, chaque jour. Des transactions sur lesquelles Vinted empoche 70 centimes et se reverse 5% du prix de vente.

Pour vaincre cette addiction à la surconsommation, rappelez-vous que plus grande est la résistance à la tentation, plus grande sera la victoire.





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