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CAN 2021 : les forces et les faiblesses du Cameroun au scanner

Pour décrocher le trophée de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), au soir du 8 février 2022, les Lions Indomptables peuvent compter sur leur légendaire « fighting spirit », leurs individualités et leur public.
En revanche, la pression populaire et leur jeu poussif, sans réelle identité, pourraient jouer en leur défaveur. Fort de son palmarès dans l’histoire de la compétition (2e nation la plus titrée avec 5 trophées), et de son statut de pays organisateur, le Cameroun est logiquement considéré comme un favori au sacre final.

Pour y arriver, l’équipe d’António Conceição Oliveira peut compter sur le légendaire « fighting spirit » qui a bâti la notoriété des Lions. Un état d’esprit qui a fait la différence lors de la qualification pour les barrages de la Coupe du Monde Qatar 2022, après une courte victoire contre la Côte d’Ivoire (1-0), le 16 novembre dernier, à l’occasion de la 6e et dernière journée du 2e tour des éliminatoires.

« Quand je revois les séances d’entraînement que nous avons eues jusqu’ici, je pense que les gars n’ont pas perdu cette concentration (celle vue contre la Côte d’Ivoire, ndlr). Ils savent que ça ne va pas être facile, mais il faut un rien du tout pour que l’équipe se décompose. Donc, nous veillons à ce que l’état d’esprit reste, et ça se voit au niveau des entraînements. Depuis qu’on est là, je suis vraiment satisfait de ce que je vois », rassure François Omam Biyick, le sélectionneur adjoint.

En dehors de leur détermination, les quintuples champions d’Afrique peuvent également compter sur leurs individualités. On pense notamment au portier André Onana, qui semble revenu au meilleur de sa forme, après 9 mois de suspension.

Il a d’ailleurs sorti une frappe à bout portant de Franck Kessié, lors du match contre les Eléphants. Dans l’entrejeu, on a Franck Zambo Anguissa, qui est actuellement l’un des meilleurs milieux de terrain du championnat italien. Espérons qu’il ne joue pas la suffisance, comme c’est régulièrement le cas quand il porte le vert-rouge-jaune.

Devant, il y a le capitaine Vincent Aboubakar, qui répond presque toujours présent aux grandes occasions. Conserver le trophée à domicile A domicile, le Cameroun pourrait également compter sur la présence massive de ses supporters dans les gradins, sachant que lors des Can, les fans des équipes étrangères sont souvent très peu nombreux dans les stades.

Néanmoins, cette même pression populaire pourrait être contreproductive pour les Lions. Eux qui ont conscience de ne pas avoir droit à l’erreur, après l’échec de leurs prédécesseurs à la Can de 1972, la première organisée en terre camerounaise.

« Le groupe est serein et déterminé, depuis le début des entraînements, ça se passe super bien. On sent un collectif qui travaille et vit bien ensemble, et ça se ressent sur le terrain. C’est vrai qu’on est qu’au début de la prépa, mais c’est de bon augure pour la suite. Je pense qu’on est en route pour une très belle aventure, et on va tout faire pour ramener ce trophée à la maison », promet Zambo Anguissa.

Mais s’il y a une chose qui pourrait vraiment compromettre une victoire finale des hommes de Toni, c’est leur jeu. Contrairement aux autres favoris tels que l’Algérie et le Sénégal (respectivement champion et finaliste en titre), le Cameroun n’a pas vraiment de fond de jeu. Malgré un parcours exemplaire lors du deuxième tour des éliminatoires du Mondial (5 victoires et 1 défaite), l’équipe s’est plutôt montrée poussive, gagnant sans jamais séduire.

Toute chose qui n’inquiète pas vraiment certains observateurs. Pour eux, le Cameroun n’a jamais eu un jeu spectaculaire, et pourtant il a toujours répondu présent aux grands événements. Il ne reste plus qu’à espérer que l’histoire se répète, notamment comme lors du dernier sacre en 2017.

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