Cameroun : Voici pourquoi un magistrat humilié et tabassé par des hommes en tenue à Bonis (vidéo)

• La scène s’est déroulée en pleine rue hier 20 janvier sur l’axe Bertoua-Yaoundé

• Le magistrat s’opposait à un contrôle mixte de la police et de la gendarmerie

• Il a été humilié, battu et traîné au sol par les hommes en tenue

La vidéo dure 2 minutes 17 secondes. On aperçoit 3 gendarmes en pleine discussion avec un homme (le Magistrat) vêtu en survêt et un chapeau de couleur rouge en main. Quelques secondes après s’être présenté, un policier qui dit au magistrat qu’il ne va pas bouger. Le magistrat essaye d’enlever le morceau de bois qui sert de barrière au niveau du poste de contrôle. Il s’en suit une empoignade entre le policier et le magistrat. Le policier le renverse au sol et le traine au poste de police. L’homme en survêt en question récupére des mains d’un tiers son téléphone qui trainait sol puis passe des coups de fil.

Selon des informations glanées par CamerounWeb.com auprès des sources policières, c’était lors d’un contrôle mixte police-gendarmerie au lieudit Bonis sur l’axe Bertoua Yaoundè. Mohamadou Mourtala, Substitut du Procureur de la République à Bertoua, alors passager dans le bus de transport interurbain de l’agence Danay Express en direction de Yaoundé se serait opposé à un contrôle prescrit aux voyageurs sous le prétexte qu’il est pressé de se rendre au deuil, tentant par la même occasion de dégager la barrière érigée sur la route par les forces de l’ordre. C’est ainsi qu’ il a été battu et traîné au poste de police par les hommes en tenue. Toujours selon nos sources policières, après cette altercation, Mohamadou Mourtala a été identifié et a continué le voyage sous ordre du « Colegion » de la région de l’Est qu’il a joint au téléphone. Il a également contacté la Délégation Régionale de la Sûreté Nationale de l’Est pour l’informer du malheureux incident.

Informé par la police, le Procureur Général de l’Est, assisté du Procureur de la République de Bertoua a organisé une séance de travail restreint aux environs de 13h.

Le magistrat en question est attendu par sa hiérarchie ainsi que le rapport des fonctionnaires de police et autres pour faire la lumière sur cette affaire.