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Cameroun: Voici pourquoi de hauts gradés de l’armée proches de Paul Biya accusés de détournement de 14 milliards

• Des autorités camerounaises ont perdu la vie dans une attaque dans le NOSO

• Pour Remy Ngono,c’est le fruit des détournements

• Il donne des détails sur l’affaire de détournement de 14 milliards

Il y a quelques jours, plusieurs personnes, dont un sous-préfet et un maire, ont été tuées mercredi après que leur véhicule a sauté sur un engin explosif dans le Sud-Ouest anglophone du Cameroun, en proie à un sanglant conflit séparatiste. « Le convoi du sous-préfet a été la cible d’une attaque des sécessionnistes qui ont placé des explosifs » sur l’axe entre Ekondo-Titi et Bekora, dans la région du Sud-Ouest. Parmi les victimes, « le sous-préfet, le maire d’Ekondo-Titi, un gendarme, un responsable local du parti au pouvoir et le chauffeur du sous-préfet ».

Seulement, cette guerre qui fait autant de victimes dans le NOSO aurait pu être moins pénible pour l’armée camerounaise et les autorités, si la corruption et les détournements de fonds ne sont pas passés par là. C’est ce que crois savoir Remy Ngono qui dans les dossiers noirs du samedi de ce 5 mars a révélé une fois de plus, preuve à l’appui, d’un détournement de plus de 14 milliards par les généraux de l’armées camerounaise.

En effet, selon Remy Ngono, l’Etat camerounais avait entrepris des démarches il y a quelques années pour l’acquisition de matériels de guerre de pointe. L’Etat devrait acheter des véhicules de guerre, capable de détecter des engins explosifs improvisés (EEI). Ainsi, plusieurs démarches et tractation ont été menées via un camerounais vivant aux USA avec des entreprises sud-africaines. Le deal avait été conclu et d’ailleurs Paul Biya a eu à autoriser le décaissement du budget alloué pour l’achat de ces véhicules de guerre.
Au regard des courriers et autres échanges, Remy Ngono a démontré que plusieurs milliards ont été détournés.

Rappelons que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont peuplés principalement par la minorité anglophone du Cameroun, pays majoritairement francophone et dirigé d’une main de fer depuis près de 40 ans par le président Paul Biya, 89 ans. Depuis cinq ans, après la répression de manifestations pacifiques accusant Yaoundé d’ostracisme à l’égard des anglophones, séparatistes armés et militaires s’affrontent dans un conflit meurtrier qui a tué plus de 6.000 personnes et en a déplacé environ un million, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

L’armée et les groupes séparatistes sont régulièrement accusés d’exactions sur les civils par les ONG.

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