Cameroun : voici comment le régime prépare la succession de Paul Biya de gré à grè
Dans une tribune de Rodrigue Kiki, il explique comment le régime de Paul Biya prépare sa succession de gré à gré étant donné qu’il est fatigué. L’autre de la tribune déroule les différentes stratégies mises sur pied pour parvenir à cette fin. Nous vous proposons ci-dessous l’intégralité de son texte.
Maintenant que le vieux est de plus en plus fatigué, et que dans leur clan, ils préparent la succession de gré à gré (ils rêvent d’un scénario comme au Gabon ou au Togo.
Pour ce faire, ils tiennent des réunions secrètes notamment dans une maison à Nkolbisson, un quartier de Yaoundé), ils ont subitement repris du service (sans raison direct apparente) après un temps d’accalmie. Le Bami bashing et le kamto bashing est leur fond de commerce. Ils excitent, via certains universitaires bas de gamme, la kamtophobie et la bamiphobie instinctives de certains camerounais mentalement attardés et intellectuellement inconsistants, pour brouiller les pistes, jeter un écran de fumée, distraire l’opinion et faire passer leur projet diabolique. La même démarche leur avait reussi en 1992 contre Fru Ndi. La même stratégie a porté des fruits en 2018 avec Kamto (car les porteurs du changement au Cameroun étaient dupes sur la determination de ces gens à garder le pouvoir à tous les prix). Convaincus que la succession se jouera en dehors des cadres institutionnels, ces gens se préparent à ramasser le fruit lorsqu’il tombera en chute libre de l’arbre. Pour ce faire, ils éloignent de l’arbre, tous les autres enfants, par l’intimidation (par une justice violemment dissuasive), l’accaparement de tous les espaces possibles autour de l’arbre, la démobilisation par la division tribale. Ainsi, ils recommencent à exciter la haine tribale, de sorte que le peuple puissant et souverain soit divisé et impuissant à faire échec à leur projet diabolique, le moment venu. Les porteurs du changement ne doivent pas tomber dans le piège à rats du discours tribaliste (en répondant sans discernement aux provocations) comme en 2018. Ils doivent se taire et préparer de manière coordonnée, une riposte à la hauteur de l’imposture. Ils ont beaucoup de soutiens non dévoilés autour de l’arbre actuellement.
A ces compatriotes perdus dans le rêve fou d’un pouvoir sans fin, je leur dis qu’ils échoueront. Ils seront surpris par la détermination des vrais patriotes du Cameroun, à moderniser définitivement les moeurs et pratiques politiques dans leur pays, et à le positionner sur le chemin de son destin naturel qui est d’être la première puissance économique, militaire et culturel de l’Afrique à l’horizon 2062. C’est la mission cosmique de ma génération.
