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Cameroun : vers la tenue du Forum national de l’éducation attendu depuis 6 ans


Après une attente de six longues années, il semble enfin que le Cameroun se dirige vers la tenue du Forum national de l’Éducation. Cette annonce fait suite à une rencontre convoquée par le Comité interministériel présidé par le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, à laquelle 11 leaders syndicaux ont été conviés.

L’objectif de cette réunion était de réfléchir à la finalisation du dossier relatif à l’organisation du Forum national de l’Éducation. Selon le rapport rendu public, les discussions ont porté sur les moyens financiers, la taille des effectifs impliqués, tout en tenant compte du caractère inclusif. Les participants ont échangé sur le texte organique du forum, le projet chronogramme, le cahier des charges, le profil attendu et le projet de budget.

Cette tenue effective du forum devrait constituer une réponse concrète aux revendications des enseignants, exprimées à travers les mouvements OTS (On a Trop Supporté) et OTA (On a Trop Attendu). Ces mouvements réclament non seulement de meilleures conditions de travail, mais aussi l’apurement de leur dette.

Selon le Syndicat national autonome de l’Enseignement secondaire (Snaes), le dossier remonte au 2 décembre 2016, lorsque le gouvernement avait convenu que le Forum national de l’Éducation se tiendrait en 2017, en réponse à la pression socioprofessionnelle exercée par les syndicats de l’éducation.

Cependant, six ans plus tard, le projet n’a toujours pas été concrétisé. Toutefois, en janvier 2019, le lancement des opérations de collecte de fonds a eu lieu dans la région du Centre.

Il est important de rappeler que les états généraux de l’éducation au Cameroun ont eu lieu en 1995, ce qui a conduit à l’adoption de la loi d’orientation de l’Éducation en 1998. Ces états généraux ont été complétés par la loi d’Orientation de 2001 concernant l’enseignement supérieur. Aujourd’hui, après 28 ans, les syndicats des enseignants estiment qu’il est nécessaire de délibérer et de proposer une nouvelle orientation de l’éducation au Cameroun, afin d’établir les repères d’une nouvelle politique du secteur éducatif.

Mbassi Onoa, secrétaire général de la Fédération camerounaise des syndicats de l’éducation (Fecase), voit en cette instance en gestation une opportunité pour le corps enseignant. Selon lui, il est cohérent d’agir à la fois sur l’ensemble et les aspects particuliers, afin d’éviter les incohérences des réformes actuelles. Il souligne que ces incohérences ne peuvent être perçues que lorsque tous les points sont examinés simultanément.

Par exemple, si l’on décide de passer à l’approche par les compétences, cela nécessitera des financements supplémentaires en termes de matériel (laboratoire, matériaux, vidéoprojecteur, etc.), tandis que le budget du secteur est réduit, ce qui crée une incohérence qui ne peut être relevée que dans le cadre d’un examen global. Il en va de même pour la mesure de la gratuité de l’enseignement primaire, qui a été prise dans un contexte de sous-financement de l’éducation et qui finalement coûte plus cher aux parents.



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