Cameroun : quand un Sous-préfet se faisait arrêter dans son bureau par les gendarmes
Nous sommes le 04 mai 2016, Joseph André Eyebe Eyebe est assis dans son bureau, il voit débarquer 5 gendarmes qui lui passent les menottes. Les pandores scellent son bureau. Direction Yaoundé où il est placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé.
C’est que six ans plus tôt, le jeune secrétaire d’administration officiant au service du domaine de la délégation départementale du domaine, des cadastres et des affaires foncières de l’Océan fait partie des personnes gérant le dossier relatif à l’indemnisation des personnes déguerpies du site de construction du port en eau profonde de Kribi.
Le fils du Département de la Lekié dans la Région du Centre et ses comparses auraient floué les véritables ayant droits en fabriquant des faux titres fonciers qui auraient permis à des personnes n’étant pas concernées par les indemnisations, de percevoir indûment des sommes colossales au détriment des véritables ayant droits.
Pensant échapper à la machine judiciaire, Joseph André Eyebe Eyebe retourne à l’Ecole normale d’Administration et de Magistrature (Enam) pour en ressortir Administrateur civil. A sa sortie de l’école il est affecté dans le département du Wouri comme 1er adjoint préfectoral jusqu’à sa nomination comme sous-préfet de Bangangté le 6 avril 2016. Joseph André Eyebe Eyebe sera installé le 25 avril et quelques jours après, il se retrouvera derrière les barreaux. Commencera alors pour lui sa descente aux enfers.
