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Cameroun : pénuries d’électricité et rationnements rotatifs, Eneo confronté à un déficit de production électrique


Depuis quelques jours, plusieurs villes du Cameroun, dont Yaoundé et Douala, font face à des coupures d’électricité de plus en plus fréquentes. Le 22 janvier 2024, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, a publié un communiqué reconnaissant la mise en place de rationnements rotatifs d’électricité. Cette mesure vise à faire face à un déficit de production dans le réseau interconnecté sud (Ris), regroupant les régions du Centre, de l’Est, de l’Ouest, du Littoral, du Sud, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Eneo explique que la quantité d’énergie disponible pour la distribution est fortement limitée en raison d’une combinaison de contraintes d’exploitation inhérentes au système et de problèmes de production. La baisse significative de la production de Memve’ele, due à l’étiage en cours sur le Ntem, est citée comme l’une des principales raisons de ce déficit.

Une source interne à l’entreprise souligne que l’année précédente, des délestages avaient déjà été enregistrés au premier trimestre en raison de l’impact de l’étiage sur Memve’ele. Le parc de production du Ris n’ayant pas augmenté depuis lors, et la demande ayant même augmenté avec 100 000 nouveaux branchements en 2023, la situation actuelle est qualifiée de similaire à celle de l’année précédente.

Malgré la capacité de production totale de l’usine de pied du barrage réservoir de Lom Pangar dans la région de l’Est, soit 30 MW, l’absence d’une ligne de transport entre Bertoua et Abong Mbang limite le partage de cette production avec le reste du réseau interconnecté Sud, selon une source au ministère de l’Eau et de l’Énergie.

Pour maintenir l’équilibre du système, Eneo a mis en place des rationnements rotatifs, dont la durée moyenne pourrait varier en fonction de l’augmentation ou de la baisse du déficit de production en temps réel. Des mesures spéciales ont été prises pour atténuer l’impact sur les ménages, notamment la contribution des centrales thermiques et de certains industriels aux heures de forte demande.

En fin d’année dernière, le Cameroun avait déjà été confronté à des problèmes similaires en raison de l’arrêt des centrales à gaz de Kribi (216 MW) et à fuel lourd de Dibamba (88 MW), contrôlées par le Britannique Globeleq. Ce producteur indépendant d’électricité avait réclamé à Eneo des impayés projetés à 115 milliards de FCFA à fin décembre 2023, incitant Eneo à remettre ces centrales en marche suite à un paiement partiel de 30 milliards de FCFA. La situation actuelle souligne les défis persistants du secteur électrique au Cameroun et met en lumière la nécessité d’investissements et de solutions durables pour assurer une alimentation électrique stable dans le pays.





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