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Cameroun : les promoteurs d’auto-écoles menacent d’entrer en grève


Le Collectif des Syndicats et promoteurs d’auto-écoles du Cameroun annonce un mouvement d’humeur à compter du 9 novembre 2023 si le gouvernement ne trouvait pas des solutions à leurs revendications. C’est ce qui ressort du communiqué cosigné notamment par le Syndicat d’exploitants d’auto-écoles et celui des fondateurs et directeurs du Cameroun.   

Dans leur correspondance, les promoteurs et enseignants d’auto-écoles qui disent avoir épuisé « toutes les voies pacifiques », réclament entre autres : « un nouveau calendrier des examens du permis de conduire pour l’année 2024 avec 12 sessions au lieu de 04 ; un arrêt total et définitif des sessions spéciales d’examen du permis de conduire au Cameroun ; le rejet d’intrus comme membres du jury à l’examen du permis de conduire ; l’arrêt des distributions des permis de conduire aux personnes non évaluées et absentes aux phases théoriques et pratiques », dénoncent-ils.

Contacté par EcoMatin, le ministère des Transports (MinT) n’a pas souhaité se prononcer sur cette actualité. Toutefois, si le département ministériel occupé par Ngalle Bibehe venait à ne pas trouver des solutions à ces revendications, les syndicalistes annoncent « la mort » de l’examen du permis de conduire sur toute l’étendue du territoire « jusqu’à nouvel ». De fait, ils n’enregistreraient pas de dépôt de dossiers des candidats pour le compte de la session du 9 décembre 2023.

Toute chose qui aurait des conséquences néfastes sur la conduite automobile déjà sujette à de nombreuses critiques. Dans une étude menée sur la période 2011-2017 et publiée en 2021, le MinT  avait comptabilisé 21 049 accidents de la route, occasionnant la mort de 7 203 personnes dont 10,5% causés par le manque de maîtrise du volant.

Relevons également que dans les deux précédents rapports de la Commission nationale anti-corruption(Conac), les plaintes formulées à l’endroit des auto-écoles sont récurrentes. Il s’agit de la « délivrance de faux permis de conduire et fraude à l’examen du permis de conduire ; la corruption dans les examens de permis de conduire, etc. ».

Autant conclure que le secteur du transport routier a de nombreux défis à relever. L’on se souvient que mi-octobre 2023, la Confédération générale des Syndicats du Cameroun et des syndicats de transport routier annonçait pour le 19 octobre, une grève généralisée. Au motif de leur grogne, des problèmes auxquels le gouvernement n’a pas trouvé de panacée « depuis bientôt cinq ans ». Mais il a fallu l’intervention du ministre de l’Administration territoire(Minant) pour que ces derniers sursoient le mot d’ordre de grève après que les pouvoirs publics ont retenu prioritairement 06 des 17 revendications posées.



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