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Cameroun/corruption : un gendarme et un civil tués pour 500 F CFA ce matin

Les populations de Boula-Ibi (région du Nord) sont furieuses. Un gendarme a ôté la vie à un usager de la route qui aurait refusé de lui payer 500f. L’homme en uniforme selon les informations n’avait l’intention de donner la mort sa victime. Il l’avait poussée mais ce dernier a trouvé la mort en tombant.

« Route National numéro 1 bloquée depuis 3h de temps entre Maroua et Garoua. Un homme ayant refusé de donner 500f (une 2e fois) transportant deux sacs de mais, a été poussé, renversé et malheureusement tué par un gendarme », rapporte Boris Bertolt.

Pour se venger, les populations ont pris d’assaut la gendarmerie de la localité. Au moins un gendarme a perdu la vie durant les affrontements. Les autorités locales ont fait une descente sur le terrain pour calmer les esprits. « Les passants et villageois aux alentours ont poursuivi et chassé toute la brigade de gendarmerie. Le gendarme de la brigade de Boula-Ibi a été abattu par la population. Les autorités sont descendues sur place pour calmer la population », rapporte la source. La corruption est une pratique courante sur les routes du Cameroun.

Depuis quelques années les affrontements entre civils et forces de l’ordre sont devenus récurrents. Le gouvernement malgré ses messages de sensibilisation du mal à venir à bout du phénomène.

Atanga Nji

En 2021, le ministre de l’administration, Paul Atanga Nji accusait les civils de provoquer les militaires.

Le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji dénonce les violences faites sur les fonctionnaires de police ces derniers temps au Cameroun. Il estime que ces actes ont atteint un niveau intolérable et rappelle aux populations les démarches à suivre en cas de litige avec un fonctionnaire de police. Atanga Nji invite les Camerounais à s’abstenir de se faire justice car dit-il, le Cameroun n’est pas une jungle.

« En cas de mésentente entre un usager et un fonctionnaire de police, l’usager, devrait s’adresser à la hiérarchie de la Police, pour se plaindre. Et lorsque les récriminations contre un fonctionnaire de Police sont avérées, seule la hiérarchie de la Police est habilitée à prendre des sanctions contre l’agent incriminé selon le statut du corps et les textes en vigueur. Il est donc clair qu’un citoyen ou un usager, quel que soit son rang social, n’a pas le droit d’exercer des violences contre un agent de Police dans l’exercice de ses fonctions. La loi de la jungle n’a pas de place au Cameroun » explique-t-il.
Pour le ministre de Paul Biya, ce sont les populations qui provoquent la bagarre avec les forces de l’ordre en refusant d’obtempérer aux objections de ces derniers.

« Provoquer une bagarre avec un agent de Police en refusant d’obtempérer à une injonction est inacceptable. Le Délégué Général à la Sûreté Nationale, ici présent, a toujours prêté une oreille attentive aux récriminations des citoyens contre les dérives réelles ou supposées de certains fonctionnaires de Police », précise le ministre qui annonce des poursuites judiciaires contre les civils qui tenteront encore d’affronter les hommes en uniforme.

« Dès ce jour, des instructions fermes ont été données aux Gouverneurs de Région pour gérer les cas des personnes qui s’en prennent aux agents de Police dans l’exercice de leurs fonctions. Les comportements irresponsables et désobligeants à l’endroit des agents de sécurité seront dorénavant punis conformément aux textes en vigueur », informe Atanga Nji.

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