à la uneCamerounSociété

Cameroun : ce qui arrive aux journalistes une fois qu’on les arrête

• Le 03 mai 2022 était la Journée mondiale de la liberté de la presse

• L’évènement a été célébré au Cameroun

• Une occasion de faire l’état des lieux et de présenter les défis

Le 03 mai est la Journée mondiale de la liberté de la presse (JMLP). Cette année, le thème retenu est « Le journalisme sous l’emprise du numérique ». Selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), il met en lumière les multiples façons par lesquelles les développements récents en matière de surveillance par des acteurs étatiques et non étatiques, ainsi que la collecte du big data et l’intelligence artificielle ont un impact sur le journalisme, la liberté d’expression et la vie privée.

Au Cameroun, le traitement réservé aux journalistes est indécent, du point de vue des acteurs politiques, des organisations de la société civile, des syndicats de journalistes, etc.

Mota Mamadou Yacouba est le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti dirigé par l’opposant Maurice Kamto. Il estime sur les réseaux sociaux, dans l’une de ses récentes sorties qu’au Cameroun, les journalistes croupissent en prison dans une normalité déconcertante.

De façon précise, cette année marque les trente-et-une (31) années de la déclaration de Windhoek signée le 03 mai 1991 par des journalistes du continent africain en faveur d’une presse africaine libre, indépendante et pluraliste, déclaration dont la portée est depuis universelle, cette date ayant été choisie à dessein par les Nations unies pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Du point de vue de Mota Mamadou Yacouba, s’accoudant sur les évènements antérieurs et la situation qui prévaut, les journalistes sont persécutés au pays de Paul Biya : « Quand ils n’ont pas été tout simplement liquidés, au Cameroun les journalistes croupissent en prison dans une normalité déconcertante. Jamais un journaliste au Cameroun n’a eu de procès équitable », dénonce-t-il.

Selon l’homme politique, « le régime protège ses journalistes qui chantent sa gloire et l’adorent. En revanche, Ahmed Abba a été condamné à douze (12) ans par ce régime tout comme Mancho et Awah Thomas. Le journalisme n’est pas un délit », prévient-il.

Avant cette intervention de Mota Mamadou Yacouba, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi a fait une déclaration à la Cameroon Radio Television (CRTV).

Le Cameroun se considère, et ceci à juste titre, comme un état de droit. Un Etat où la liberté de la presse, la démocratie, sont des réalités. Le chef de l’Etat en a fait un engagement personnel et il l’a dit lui-même. Il entend être considéré comme celui qui aura amené au Cameroun la démocratie et les libertés.

Il n’y a pas de liberté sans responsabilité. La liberté de la presse signifie pour le journaliste communiquer, dire ce qui est, dire la vérité, informer, éduquer les populations en leur faisant partager ce qu’il a comme éléments de connaissance sur la vie de la nation sur les réalités nationales, sur tous les sujets qui intéressent les populations et qu’un journaliste doit pouvoir nous faire, d’abord avoir la maîtrise de sa science, mais aussi en sachant qu’il a un engagement qui est celui de dire la vérité et rien que la vérité sans la travestir et sans être à la solde de qui que ce soit.

En 2022, en matière de liberté de la presse, sur près de cent quatre-vingt (180) pays passés au crible, le Cameroun est classé 118ème par Reporters sans frontières (RSF). C’est une organisation spécialisée dans la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, En 2019, le pays était 131ème sur 180 pays. En 2020, c’est 134ème sur 180 ; puis 135ème sur 180 en 2021.

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp