Bande de Gaza: combats acharnés autour de Khan Younès
Des combats acharnés ont lieu lundi dans le secteur de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. L’armée israélienne y concentre ses opérations contre le Hamas, en dépit des appels à une pause dans les affrontements, qui se multiplient au niveau international.
Dans la matinée, des témoins ont fait part à l’AFP de tirs d’artillerie nourris, de la progression de chars israéliens et d’affrontements violents, près de l’université d’al-Aqsa et de l’hôpital Nasser à Khan Younès. Israël accuse des responsables du Hamas de se cacher dans cet hôpital.
Réfugié en famille avec nombre d’autres Gazaouis déplacés dans l’hôpital Nasser de Khan Younès, Mahdi Antar s’attend à un « assaut » israélien. « Mais quitter l’hôpital est dangereux, car les bombardements d’artillerie continuent », affirme cet homme de 21 ans.
« Des obus tombent à côté de l’université », décrit pour sa part Younis Abdel Razek, 52 ans, installé sous une tente avec seize membres de sa famille dans l’enceinte du bâtiment.
« Erreurs » du Hamas
Livrant sa « version des faits » sur le 7 octobre dans une opération inédite de communication, ce mouvement classé terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union Européenne a reconnu dimanche des « erreurs » ayant provoqué la mort de civils, et exigé « l’arrêt immédiat de l’agression israélienne » à Gaza.
Selon le Wall Street Journal, le renseignement américain estime qu’Israël a tué jusqu’ici « environ 20% à 30% » des combattants du Hamas, encore bien loin de son objectif de « destruction » du mouvement islamiste.
D’après ce quotidien, les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte, pays ayant joué le rôle de médiateur lors de la trêve en novembre, tentent de convaincre Israël et le Hamas de s’accorder sur la libération des otages en échange d’un retrait israélien de Gaza.
Manifestation
Dans la nuit, des proches des otages et des sympathisants ont manifesté près de la résidence officielle du Premier ministre israélien pour réclamer un accord de ce type en vue de leur libération, alors que la contestation du gouvernement de Benjamin Netanyahu s’intensifie en Israël.
Le 7 octobre, jours de l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël, « ce gouvernement et ce Premier ministre nous ont totalement abandonnés (…) Nous demandons au gouvernement de jouer son rôle, de proposer un accord, de le mener à bien et de ramener en vie les otages restants », a lancé un manifestant, John Polin, père d’un otage.
Mais M. Netanyahu a…
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