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Assistants parlementaires du FN : procès requis contre Marine Le Pen, un souci loin d’être fictif

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Les soutiens de Marine Le Pen ont tenté de banaliser… Ce vendredi, le parquet de Paris a requis un procès dans l’affaire des assistants parlementaires des députés européens du FN. Une histoire qui remonte à la période 2004-2016 mais qui tombe au plus mauvais moment pour Marine Le Pen.

Alors que lundi, sur le plateau de TF 1, elle se déclarait « la candidate naturelle » de son « camp » pour la prochaine élection présidentielle, voilà celle qui surfe en tête de tous les sondages pour 2027, rattrapée par la justice.

Le parquet demande que Marine Le Pen, son père, comme 25 autres figures du parti, à l’instar du maire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) Louis Aliot, ou encore de Nicolas Bay, parti depuis avec fracas chez Reconquête, soient jugés pour détournement de fonds publics et complicité.

« On savait que ça tomberait pendant les élections européennes »

Ces élus sont suspectés d’avoir pris l’argent de l’Union européenne pour rémunérer des assistants travaillant en réalité pour le parti. « Ça fait cinq ans que ça traîne, tente de déminer un proche de la famille Le Pen. On savait que ça tomberait pendant les élections européennes. »

Rien donc qui serait de nature à émouvoir la direction du RN. « Sans surprise, le parquet adopte la même philosophie que pour le MoDem (le procès de François Bayrou et de dix autres personnes pour l’affaire de l’emploi irrégulier d’assistant parlementaire se tiendra du 16 octobre au 22 novembre) et probablement demain LFI », avance Marine Le Pen auprès de notre journal, comme pour minorer l’impact de la décision du parquet.

« Nous contestons cette vision qui nous paraît erronée du travail des députés d’opposition et de leurs assistants qui est avant tout politique. Nous exposerons nos arguments devant la juridiction au fond », poursuit-elle, droite dans ses bottes.

« Je note que cela tombe toujours, par un heureux hasard, en période pré-électorale », accuse pour sa part le vice-président RN de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu. Un argument repris en boucle par l’ensemble des élus du Rassemblement national pour dénoncer « des persécutions judiciaires », selon le mot du député européen Philippe Olivier.

Pourtant, le RN essayait justement en cette rentrée de se défaire de tout boulet politique pour mieux aborder les prochaines échéances électorales. Mardi, le parti annonçait avoir « remboursé par anticipation son emprunt », neuf ans après avoir contracté un crédit de 9,4 millions d’euros auprès d’une banque tchéco-russe. Un prêt qui avait pesé sur la campagne présidentielle de 2022.

Jeudi, Marine Le Pen, qui s’y était pourtant jusque-là toujours refusée, a également accepté de verser près de 330 000 euros réclamés par l’Office européen de lutte antifraude après une enquête administrative qui avait mis en évidence l’emploi indu de deux collaborateurs lorsqu’elle était eurodéputée. Des accusations qu’elle conteste pourtant toujours.

Jusqu’à dix ans de prison et une forte amende encourus

Si les élus du RN veulent croire que la décision du parquet ne sera pas de nature à troubler les équilibres politiques, dans la campagne européenne, les conséquences pourraient être autres, alors que le RN doit affronter deux autres listes, celle de Marion Maréchal pour Reconquête, et celle des Républicains, qui n’a pas encore choisi définitivement sa tête de liste.

L’importance des peines encourues, notamment, est un autre gros caillou dans la chaussure de Marine Le Pen. Soit, comme l’a rappelé le ministère public, « dix ans d’emprisonnement », une forte amende, mais aussi une peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité qui peut atteindre jusqu’à dix ans.

Une sacrée épée de Damoclès sur la tête de celle qui se voit déjà en future candidate pour la présidentielle. « L’opinion s’en fout ! » veut se rassurer l’eurodéputé Philippe Olivier. En attendant, la décision sur la tenue effective d’un procès revient désormais aux juges d’instruction.

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