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Annulation d’une nomination clé au Gabon : la Cour Constitutionnelle réagit à la pression populaire


La Cour constitutionnelle du Gabon a annulé le 2 février la nomination de Marie-Madeleine Mborantsuo à un poste de présidente honoraire, mettant ainsi fin à une controverse politique croissante. Mborantsuo, qui avait dirigé la plus haute juridiction du pays pendant plus de 30 ans, avait été nommée à ce poste après le coup d’État d’août dernier. Cependant, la décision de la Cour d’annuler cette nomination souligne la pression croissante de l’opinion publique et de la classe politique.

La raison précise de cette annulation reste floue, mais il est évident que la pression politique était intense depuis la nomination de Mborantsuo. Les critiques sur les réseaux sociaux et au sein de la classe politique accusaient les autorités de transition de maintenir un pilier de l’ancien régime dans une position, bien que honorifique, conférant plusieurs avantages.

Marie-Madeleine Mborantsuo est une figure emblématique de l’ancien pouvoir au Gabon, ayant joué un rôle crucial en validant systématiquement les résultats des élections présidentielles, même les plus contestées. Cette pratique a été critiquée pour avoir contribué au maintien au pouvoir de la famille Bongo.

La Cour constitutionnelle, dans sa déclaration, a évoqué des « vices de procédures, de forme et de fond » dans la délibération qui a conduit à la nomination de Mborantsuo à la présidence honoraire. Le doyen des juges de la Cour, Christian Bignoumba Fernandes, a expliqué que cette délibération n’était pas consignée dans « les minutes du greffe » de la cour, justifiant ainsi l’annulation de la décision.

Cette décision de la Cour constitutionnelle intervient dans un contexte où le Gabon a connu des changements politiques significatifs, notamment le coup d’État d’août dernier. Les autorités de transition sont confrontées à la tâche délicate de réformer et de restaurer la confiance du public dans les institutions du pays.

L’annulation de la nomination de Mborantsuo montre la vigilance accrue de la société civile et de la classe politique, qui cherchent à garantir que les réformes engagées après le coup d’État reflètent véritablement une rupture avec les pratiques de l’ancien régime.

La suite des événements et la réaction de la classe politique à cette annulation seront cruciales pour comprendre l’orientation politique future du Gabon et la manière dont les nouvelles autorités géreront les héritages du passé.





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