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Alors que les luttes intestines persistent : le RDPC complote pour avaler le PCRN !


Il apparaît désormais que les luttes intestines qui ravagent le Parti camerounais pour la réconciliation nationale, PCRN, pourraient être l’œuvre de forces extérieures, sans exclure le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti au pouvoir, le RDPC.

Alors que le PCRN reste divisé entre son président national sortant, Cabral Libii, et l’un de ses pères fondateurs, Robert Kona, en revanche, les traces des pressions extérieures qui gâchent la configuration politique commencent à prendre forme.

La bataille juridique au tribunal de première instance de Kaele, dans la division Mayo-Kani de la région de l’Extrême-Nord, pour savoir qui sera le chef du groupe politique, se déroule désormais parallèlement aux activités sur le terrain politique.

Au milieu de la dynamique autour de l’inscription des électeurs et des alliances en vue de la prochaine élection présidentielle, qui devrait normalement avoir lieu en octobre 2025, aucun parti ne semble dormir.

Après avoir surgi du blues en novembre dernier, contrecarrant un congrès annoncé du PCRN, en affirmant vouloir réaligner le parti sur sa mission initiale, Robert Kona, l’un des pères fondateurs du parti, se fait désormais repérer dans les meetings. avec les poids lourds du régime RDPC !

L’apparition de telles images à côté d’affiches du chef de l’État, le président Paul Biya, a amené les analystes à conclure que le RDPC pourrait comploter pour avaler le parti PCRN.

En l’absence de communication officielle encore sur les rencontres entre les partisans de Kona et du RDPC, ceux qui maîtrisent la dynamique politique autour des élections présidentielles au Cameroun, affirment que toute annonce de la faction PRCN dirigée par Kona en faveur de la candidature de Biya ne sera désormais pas prise en compte. une surprise.

Cette décision anticipée, disent maintenant certains, pourrait être la raison ultime pour laquelle Kona est venu défier la direction du parti PCRN par Cabral Libii.

Le PCRN se rapproche du scénario de confusion UPC

Même si le tribunal tarde à se prononcer sur la lutte pour la direction, l’image dans l’esprit des analystes est désormais que le PCRN est à quelques centimètres de se retrouver dans la même position que l’Union des populations du Cameroun (UPC).

L’UPC a été confrontée à une crise de leadership qui l’a divisé à l’approche de l’élection présidentielle de 2018 et des élections jumelles de 2020.

De multiples candidatures des deux factions, notamment lors du double scrutin de 2020, ont vu l’organisme de gestion des élections du pays, Élections Cameroun, ELECAM, et le Conseil constitutionnel, rejeter les dossiers de candidats potentiels de l’UPC.

Le facteur Kona dans l’équation du PCRN, beaucoup sont d’accord, place déjà le parti dans une situation délicate à l’approche des élections jumelles et présidentielle attendues l’année prochaine.

Cabral Libii estime que les images de la rencontre de Kona avec le RDPC sont un signe de peur au sein du régime

Dans une série de réactions sur son compte X, anciennement Twitter, lundi 22 avril, le président national du PCRN, Cabral Libii, a déclaré que les photos de la réunion de Kona avec les partisans du RDPC sont venues enhardir les craintes croissantes quant aux tentatives du régime en place de infiltrer le PCRN.

« Ces images confirment ce que beaucoup refusent encore de croire. Ils sont politiquement fébriles et désespérés. Autrement dit, derrière leur fausse suffisance, ils sont sérieusement inquiets. Après plus de 40 ans au pouvoir, ils en sont malheureusement arrivés à ce point », a écrit Cabral Libii, qui est également député.

Il a en outre noté que ceux qui sont à l’origine de ce projet utilisent l’administration et l’image du président Biya pour propager leur programme.

Cabral Libii a déclaré : « Sans vergogne, ils se couvrent de boue pour éliminer les opposants qu’ils craignent. Ils utilisent l’administration publique et la photo de Paul Biya pour cautionner leur bassesse ».

Répondez aux auteurs avec une inscription massive des électeurs

Au-delà de condamner cette évolution et d’insister sur le fait que les auteurs de ce genre « préfèrent effacer l’indignité, tant qu’ils peuvent éliminer un adversaire qu’ils craignent », l’honorable Cabral Libii considère l’inscription massive des électeurs comme la meilleure réponse à ceux qui jouent du tambour de la division au sein du PCRN. .

« À ce rythme-là, seule l’inscription massive des électeurs les rendra fous d’anxiété », a-t-il fait remarquer.

Rappelle le licenciement de Kona du PCRN et regrette son « manque de tact »

Entre-temps, dimanche 21 avril, lorsque les premières images de la conférence des partisans de Kona-RDPC ont fait surface, Cabral Libii a expliqué pourquoi l’homme qui luttait pour prendre la direction du PCRN avait été licencié de ce même parti politique.

Selon Cabral Libii, deux autres pères fondateurs du PCRN, Massardine Albert Fleuri et Wanfeo William, avaient depuis longtemps exclu Kona du parti.

« C’est sans doute parce qu’il a été définitivement exclu du PCRN à la demande des deux autres pères fondateurs du parti ; Massardine Albert Fleuri et Wanfeo William), exaspérés par son indélicatesse, qu’il rejoint notre principal adversaire politique », a déclaré le député et leader politique.

Il a ajouté que : « Même si cette trajectoire est logique, il n’en demeure pas moins qu’avec lui nous avons travaillé ensemble pendant un temps pour l’alternance politique au Cameroun. Que Dieu lui fasse grâce, même si nous connaissons le sort de tous ceux qui l’ont précédé sur ce chemin… Je suis attristé ».

La faction dirigée par Cabral Libii accuse les médias d’État

Dans une déclaration du 19 avril, le secrétaire national du PCRN à la presse, à l’information et à la propagande, Armand Okol, a accusé le gouvernement d’embaucher des médias appartenant à l’État pour détruire le parti d’opposition.

Okol a écrit, s’adressant à la communauté nationale et internationale, pour faire une lecture de ce qu’il considère comme une guerre médiatique d’État contre le PCRN.

Il a dénoncé ce qu’il a qualifié de « persécution médiatique contre le PCRN ». Okol a rappelé qu’au cours des derniers mois, le gouvernement a utilisé les médias d’État pour publier des rapports unilatéraux contre le PCRN afin d’alimenter davantage la confusion au sein du parti.

Le gouvernement veut désespérément contrecarrer la candidature de Cabral Libii

Le PCRN, à travers la déclaration signée par Okal, a déclaré que l’armada d’attaques contre lui était façonnée dans le but de contrecarrer la candidature de Cabral Libii à la prochaine élection présidentielle.

Okol, dans le communiqué, accuse également le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, d’être au cœur des attaques contre le PCRN.

Il a déclaré avec enthousiasme que, quoi qu’il arrive, le PCRN, à travers ses partisans dans tout le pays, reste déterminé à triompher.

Le congrès de la faction anti-cabrale du PCRN n’est pas pertinent

Concernant le congrès annoncé de la faction du PCRN dirigée par Kona, prévu à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord, les 25 et 26 avril, Okol l’a qualifié de non-événement.

Il a plutôt déclaré que le PCRN dirigé par Cabral Libii se préparait à un congrès à Foumban, dans la division Noun de la région de l’Ouest, à une date qui n’a pas encore été annoncée.

Rappelons que le 16 novembre 2023, le PCRN, sous la direction de Cabral Libii, a reçu une autorisation pour tenir son congrès.

Elle devait avoir lieu du 15 au 17 décembre à Kribi, Division Océan de la Région Sud. Le gouvernement a ensuite interdit la réunion, invoquant des menaces à la paix et à l’ordre public.

Kona a ensuite traîné Cabral Libii devant le tribunal, en décembre 2023. Il demande au tribunal d’annuler les résolutions du congrès du PCRN du 11 mai 2019, tenu à Guidiguis, département Mayo-Kani de la région de l’Extrême-Nord.

Selon lui, il s’agit d’une simple réunion de 11 membres qui ont donné à Cabral Libii la possibilité de prendre la tête du PCRN.

Le tribunal a entendu l’affaire pour la première fois le 4 janvier 2024. Dans un communiqué du 4 avril, Me René Bebe, avocat de Cabral Libii et l’un des vice-présidents du PCRN, a révélé que l’affaire avait enregistré quatre ajournements.

L’avocat Bebe a révélé que l’affaire avait d’abord été ajournée au 1er février 2024. Elle a de nouveau été ajournée aux 7 mars et 4 avril. La prochaine audience aura lieu le 2 mai.

Présidentielles à venir et l’équation Cabral Libii

L’échiquier politique du pays montre Cabral Libii et le professeur Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, MRC, comme les deux personnes dont les candidatures à la prochaine élection présidentielle vont chauffer le système politique.

Alors que le RDPC miserait déjà sur Kamto hors du jeu, Cabrali Libii, semble-t-il, est la prochaine cible à être affaiblie. Le MRC de Kamto n’est pas représenté au Parlement et n’a pas de conseillers.

Rappelons que, conformément au Code électoral, il lui faudra 300 signatures de députés, de chambres de métiers, de conseillers régionaux, municipaux et de chefs de première classe à l’échelle nationale pour pouvoir se présenter aux élections.

Contrairement à Kamto, le PCRN compte cinq députés et contrôle sept conseils, comptant au moins 200 conseillers. Avec un tel soutien, les experts considèrent la scission du parti comme le moyen le plus simple d’empêcher Cabral Libii de se présenter à la présidence de la République en 2025.

D’une part, Cabral Libii est arrivé troisième lors du scrutin présidentiel de 2018. Il en est sorti et a utilisé son capital politique pour venir au Parlement et gagner certains conseils.

La capacité de rassemblement du député et sa menace de donner du fil à retordre au RDPC au pouvoir seraient à l’origine de la crise actuelle de leadership au sein du parti PCRN.





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