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Alerte avancée : L’Otan remplacera ses E-3A AWACS par six E-7A Wedgetail produits par Boeing


Les 14 avions d’alerte avancée E-3A Sentry mis en oeuvre depuis la base aérienne de Geilenkirchen [Allemagne] par la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l’Otan [NAEW&C] arriveront au bout de leur potentiel au début des années 2030, soit après cinquante ans de service.

Pour rappel, ces appareils relèvent de l’Organisation de gestion du programme du système aéroporté de détection lointaine et de contrôle de l’Otan [NAPMA, pour Nato Airborne Early Warning and Control Programme Management Agency], laquelle fédère seize pays membres, à savoir l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie et la Turquie.

En 2016, la question de leur remplacement fut soulevée lors du sommet de l’Otan, qui, cette année-là, s’était tenu à Varsovie. « Sur la base de besoins militaires de haut niveau, nous avons décidé d’entamer collectivement le processus de définition des options possibles pour les futures capacités de surveillance et de contrôle », avait en effet indiqué l’organisation. Puis, l’initiative AFSC [Future capacité de surveillance et de contrôle de l’Alliance] fut lancée afin d’élaborer une approche « système de systèmes » en prenant en considération l’évolution des technologies et des menaces.

Cependant, dans le même temps, c’est à dire en 2019, Boeing obtint un contrat d’une valeur de 750 millons d’euros afin de prolonger la durée de vie des E-3A Sentry de la NAEW&C jusqu’en 2035. Mais, a priori, ces appareils devraient être remplacés avant cette échéance.

En février, alors que la Suède n’a pas encore été officiellement admise au sein de l’Otan, Saab fit connaître son intention de proposer une solution basée sur son système GlobalEye [associé à l’avion d’affaires Bombardier Global 6000, ndlr] à l’occasion d’une demande d’informations [RFI] lancée par l’Otan dans le cadre de l’AFSC. Et cela ne manquait pas de panache… étant donné que le E-7A Wedgetail de Boeing était donné largement favori pour le remplacement des E-3A Sentry…

L’industriel suédois aura eu au moins le mérite d’avoir tenté sa chance… Car, ce 15 novembre, l’Otan a annoncé son intention de se procurer six E-7A Wedgetail, le premier exemplaire devant être remis à la NAEW&C en 2031. Deux arguments ont été avancés pour justifier cette décision.

Le premier est que l’avion d’alerte avancée et de commandement aéroporté de Boeing a déjà été choisi par l’US Air Force, la Royal Air Force et la force aérienne turque. Quant au second, il a trait aux capacités offertes par cet appareil.

« Doté de capacités d’alerte lointaine et de contrôle aérien, le Boeing E-7 Wedgetail permet d’avoir une connaissance précise de la situation et d’assurer des fonctions de commandement et de contrôle. Grâce à un puissant radar, l’appareil peut détecter les aéronefs, missiles et navires hostiles à très grande distance et peut guider les chasseurs de l’Otan vers leurs cibles », a justifié l’organisation.

Cela étant, aucun détail sur le coût d’achat de ces six E-7A Wedgetail n’a été donné par l’Otan.

À titre de comparaison, la RAF avait prévu une enveloppe de 2,1 milliards de livres sterling [2,4 milliards d’euros] pour acquérir cinq appareils. Depuis, la « cible » a été revue à seulement trois unités, pour 1,89 milliard de livres sterling [soit 2,1 milliards d’euros]. Ce faible écart entre les deux montant s’explique par des motifs contractuels, le ministère britannique de la Défense s’étant engagé à se procurer cinq radars MESA [Multi-role Electronically Scanned Array] fournis par Northrop Grumman. Or, cet équipement n’est autre que le système principal du Wedgetail.





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