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Affaire Danpullo : énorme rebondissement au tribunal, le dossier prend une autre tournure

Après la conférence de presse organisée par l’opérateur de téléphonie mobile la semaine dernière à Douala, les conseils de l’homme d’affaires donnent leur version des faits.

Face aux médias la semaine dernière à Douala, MTN-Cameroon, à travers ses responsables dont le Dg Mitwa Ng’Ambi, a affirmé que depuis septembre 2022, ses comptes bancaires ont été saisis, en exécution de plusieurs ordonnances non contentieuses signées par le président du tribunal de première instance (TPI) de Douala-Bonanjo. Ce, à la demande « d’un groupe de cinq avocats prétendant agir en tant que conseils de quatre sociétés du groupe Bestinver, dont Ahmadou Baba Danpullo serait le promoteur ».

Selon MTN-Cameroon, ces avocats prétendent que Bestinver a été dépouillé de ses actifs en Afrique du Sud par son banquier sud-africain. « Ils cherchent donc à récupérer, auprès de sociétés sud-africaines basées au Cameroun, un montant de 259 milliards de francs présenté comme la valeur des biens immobiliers dont Bestinver aurait été spolié », peut-on lire dans la déclaration de l’entreprise. Le top management de la société de téléphonie conteste la saisie de ses comptes, qu’il considère comme « abusive, frauduleuse et inacceptable étant donné que MTN-Cameroon n’a aucune relation avec Bestinver et son banquier sud-Africain ».

L’entreprise affirme par ailleurs que ce groupe d’avocats a créé un lien fictif entre MTN-Cameroon et la banque sud-africaine ayant accordé un prêt à Bestinver et que, sur cette base, MTN-Cameroon doit 259 milliards de F à Bestinver. « Contrairement à ce qui est allégué, ni le banquier de Bestinver, ni la Public Investment Corporation ne sont actionnaires de MTN Cameroon », affirment les dirigeants de l’opérateur de téléphonie, qui disent par ailleurs ne pas comprendre comment une ordonnance peut être émise pour saisir les comptes bancaires de Mtn Cameroon, alors qu’elle n’est liée ni à Bestinver, ni à Danpullo, et encore moins à leur banquier sud-africain.

Du côté du pool des avocats de Baba Danpullo, l’affaire, on s’en doute, n’est pas présentée de la même manière. Ainsi, Me Mbanzehe, répondant au journal Eco Matin, explique que suite à un crédit de 22 milliards de F dont son client a fait un apport personnel de deux milliards contractés auprès de la FNB par la société Bestinver Company South Africa Limited, assorti d’une affection hypothécaire et dont le délai de remboursement était de 10 ans, ladite banque va, « sous le fallacieux prétexte de non remboursement d’une échéance, résilier le contrat de prêt et exiger le remboursement immédiat et intégral du crédit ».

Toujours selon l’avocat, « alors que Baba Ahmadou Danpullo prend les dispositions pour rembourser ledit crédit, il va voir sa société assignée en cessation de paiement, puis mise en liquidation judiciaire par des procédures cavalières ». A en croire l’avocat, les biens de Baba Ahmadou Danpullo saisis en Afrique du Sud sont d’une valeur estimée à plus de 300 milliards de F, alors que la valeur du recouvrement est de 22 milliards de F, les garanties consenties à sa banque étant 200 fois supérieures au montant du crédit.

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