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Accident sur un blocage d’agriculteurs dans l’Ariège : une femme tuée, deux personnes blessées… ce que l’on sait du drame


La mobilisation des agriculteurs a viré au drame. Tôt ce mardi matin dans l’Ariège, une femme est décédée sur le point de blocage de Pamiers, selon plusieurs sources concordantes. L’agricultrice a été percutée par une voiture qui a forcé le passage pour une raison pour l’instant inconnue. Son mari et sa fille ont été gravement blessés dans l’accident. Voici ce que l’on sait.

Que s’est-il passé ?

Dans un communiqué, la préfecture de l’Ariège fait état d’une « personne décédée » et de « deux blessés graves » dans « un grave accident de la circulation » survenu à 05h45 à Pamiers « sur les lieux de la manifestation agricole », à hauteur du pont de la RD119. Selon La Dépêche du Midi, le barrage était installé depuis lundi en milieu d’après-midi.

« Je viens d’apprendre qu’un accident de la route est arrivé dans l’Ariège à Pamiers » impliquant « trois de nos adhérents », avait déclaré peu avant sur RMC le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. « Une femme est décédée, son mari et sa fille sont dans un état compliqué visiblement » et ont été pris en charge par les secours, a-t-il ajouté en précisant n’avoir pas plus de détails sur les circonstances du drame.

Selon une source policière au Parisien, une « voiture a foncé sur le barrage pour une raison inconnue » et a percuté des manifestants. L’agricultrice se trouvait avec son mari et son adolescente derrière une botte de paille, où ils dormaient, a affirmé cette même source. « Ils sont passés à une vitesse folle, sur les bas-côtés en évitant les plots de béton », a décrit Sébastien Durand, vice-président de la FDSEA d’Ariège à France 3 Occitanie.

Sur France Bleu Occitanie, le procureur général de la cour d’appel de Toulouse, Franck Rastoul, a appelé à la prudence quant aux circonstances exactes de l’accident. 35 sapeurs-pompiers, 13 policiers et 20 gendarmes ont été déployés sur les lieux de l’accident, a indiqué la préfecture. Une cellule de soutien psychologique a également été mise en place sur le terrain.

Qui sont les victimes ?

Une femme « d’une trentaine d’années » est décédée tandis que les blessés, « gravement » touchés, sont un « homme d’une quarantaine d’années » et une « mineure », selon une source policière, qui précise que les « trois victimes se trouvaient sur le barrage ». Il s’agit d’une mère de famille, son mari et son adolescente.

L’agricultrice décédée était spécialisée dans la culture de maïs et était élue au conseil municipal de sa commune, a indiqué un de ses proches sur BFMTV. « Alexandra était une personne vraie, impliquée dans énormément de choses, très passionnée par la chasse », a confié, bouleversé, Jérôme Bayle, éleveur et l’un des lanceurs de ce mouvement agricole.

« Pour la mémoire d’Alexandra, je lance un appel au gouvernement : il faut ouvrir les yeux et accélérer les choses, ajoute-t-il. Même si ce mouvement avance, une famille sera à jamais décimée. »

Les occupants du véhicule interpellés

Les trois occupants de la voiture qui a foncé sur le barrage ont été interpellés et placés en garde à vue à Pamiers, selon une source policière.

« En l’état, le parquet est sur une qualification d’homicide involontaire et de blessures involontaire », a expliqué le procureur général de la cour d’appel de Toulouse sur France Bleu Occitanie, assurant que « en fonction des éléments qui seront recueillis, cette qualification pourra évoluer ».

Le monde agricole bouleversé

« Dans le moment particulier que vit l’agriculture, ce genre de drame est difficile à vivre. Cela nous bouleverse tous », a déclaré Arnaud Rousseau sur RMC. L’accident « vient souligner la nécessité qu’on a d’être parfaitement organisé, de faire en sorte de respecter les consignes de sécurité, parce que ce qui est important pour nous est de faire passer nos messages », a aussi insisté le président de la FNSEA, en appelant « tout le monde au calme et à la raison et à faire en sorte que cette colère s’exprime dans le respect des biens et des personnes ». Le syndicaliste a également appelé le Premier ministre à « aller vite » dans l’annonce de mesures concrètes.

« Si cette famille était sur ce barrage, c’est qu’il y a un mal-être », a de son côté insisté Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA sur BFMTV. « Ça ne donne que du sens et des valeurs à notre combat », a-t-il ajouté, déplorant « un drame ».

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a tenu a adressé ses condoléances « très émues » à la famille de la ville et à ses collègues. « Je pense à elle, je pense à son conjoint et à sa fille qui luttent encore pour leur vie. C’est un drame pour nous tous », a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).





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