Abdoulaye Doucouré (Everton) tient des propos lunaires sur la sélection : « Je suis allé là-bas à cause de… »

Le milieu de terrain d’Everton, Abdoulaye Doucouré, a fait une sortie assez révélatrice sur son expérience avec la sélection nationale du Mali.

À 30 ans, Doucouré est l’un des joueurs qui performent le mieux en Premier League à son poste. Après de grosses saisons à Watford (2016-2020), c’est à Everton que le natif des Yvelines (France) étale ses talents depuis trois saisons. Cependant, le joueur qui possède la double nationalité (française et malienne) n’a jamais eu l’occasion de goûter à la sélection A des Bleus. Après quelques passages chez les cadets et les Bleuets, c’est finalement avec le Mali que Abdoulaye Doucouré est devenu international avec une convocation avec en 2020.

Visiblement courtisé par les dirigeants du football malien, comme le font la plupart des fédérations africaines avec les binationaux, Abdoulaye Doucouré n’a honoré qu’une fois les couleurs des Aigles du Mali. Ceci, lors des dernières éliminatoires de la Coupe du monde 2022, jouée au Qatar. Déçu de son expérience avec la sélection malienne, le milieu de terrain d’Everton a dit stop pour le moment.

Les mots sans filtre d’Abdoulaye Doucouré

Dans un entretien avec le média 90min Football, Doucouré a exprimé sa déception vis-à-vis du pays de Seydou Kéita ou de Frédéric Kanouté. « J’ai fait une petite pause concernant la sélection parce qu’il y a eu quelques incidents qui se sont passés quand j’y étais pour la qualification pour la Coupe du monde. Il y a pas mal de choses qui ne m’avaient pas plu. J’attends pas mal de changement, après je ne demande pas des choses révolutionnaires. Moi, j’ai été seulement une fois en sélection, donc faut pas trop juger. Mais pour ma part, quand j’y suis allé, ça n’a pas été un souvenir inoubliable« , a d’abord avancé le joueur de 30 ans.

« Au Mali, on était dans un camp pour la préparation des matchs de qualification à la Coupe du monde. Mais en fait, il y avait beaucoup de choses : on négociait des primes, des choses comme ça, moi, j’avais l’impression qu’il y avait beaucoup plus important. On avait un match historique pour se qualifier pour la première Coupe du monde du Mali, et il y a eu beaucoup de problèmes extérieurs à ce moment-là, qui m’ont fait un peu perdre cette envie de revenir au Mali », poursuivait Abdoulaye Doucouré.

Si on peut comprendre la sortie du joueur qui n’a pas grandi sur le continent africain et donc vécu ses réalités, c’est la dernière partie de son intervention avec 90min Football qui suscite l’indignation de certains observateurs. En effet, Abdoulaye Doucouré, désormais en réflexion sur un retour en sélection ou pas, a clairement avoué être allé au Mali à cause de ses parents. Visiblement poussé par son père qui n’y est plus, le milieu d’Everton met la sélection nationale malienne en arrière-plan.

« Je suis vraiment allé en sélection pour mes parents«

« Moi, j’étais vraiment venu dans le but d’aider l’équipe, et je n’ai pas forcément ressenti ça quand j’y étais. Je suis vraiment allé en sélection pour mes parents. Aujourd’hui, mon père est décédé, donc c’est quelque chose qui est beaucoup moins important pour moi. Forcément, j’ai 30 ans, je dois faire attention à mon corps, à ne pas me blesser. J’ai eu deux blessures graves, donc je vais faire attention de ne pas en avoir une troisième. Aujourd’hui, je suis en pleine réflexion pour savoir si je vais retourner en sélection ou pas. Je l’ai communiqué aux dirigeants, ils savent ma position. Je leur ai demandé un temps de réflexion et courant septembre, je vais décider si je souhaite continuer en sélection ou pas« , concluait Doucouré.

Quand on sait toute l’importance d’une sélection nationale dans la carrière des joueurs de football, la sortie de Doucouré suscite des inquiétudes sur les réelles motivations des joueurs binationaux. Souvent brillants avec leur club, beaucoup de ces joueurs courtisés par les instances du football africain finissent par cracher dans la soupe ou traîner les pas une fois arrivés en Afrique. En tout cas, Abdoulaye Doucouré l’a dit haut et fort, n’eût été ses parents, il ne devrait même pas répondre aux invitations du Mali. L’amour du maillot de la sélection n’étant donc pas là, les habitudes ‘africaines’ ont laissé des traces au premier contact.

Cette sortie devrait normalement faire réfléchir les dirigeants africains…