Abbas Mahamat Tolli, le Gouverneur de la BEAC, en course pour la présidence de la BAD : un périple sous-régional pour soutenir sa candidature

La tournée sous-régionale du ministre tchadien de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Mahamat Assouyouti Abakar, a récemment attiré l’attention en raison de la présence du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, au sein de la délégation. Ce périple, qui a couvert plusieurs pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), s’inscrit dans une démarche visant à obtenir le soutien pour la candidature d’Abbas Mahamat Tolli à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD).

La visite a inclus des étapes importantes à Libreville, Bangui, Malabo, Brazzaville, et Yaoundé, où la délégation a présenté les réformes et les succès du gouverneur Abbas Mahamat Tolli pendant son mandat à la BEAC. La démission imminente de ce dernier, dont le mandat expire dans moins d’un mois, ajoute une dimension cruciale à cette initiative.

Le Tchad, tirant les leçons de l’échec de sa précédente candidature en 2015, souhaite garantir un soutien précoce pour Abbas Mahamat Tolli en tant que candidat de la CEMAC et de la CEEAC à l’élection présidentielle de la BAD, prévue l’année prochaine. Cette stratégie vise à éviter d’autres candidatures et à obtenir rapidement le soutien des membres des deux espaces économiques.

À 51 ans, Abbas Mahamat Tolli possède un curriculum vitae impressionnant, ayant occupé des postes de responsabilité dans son pays ainsi qu’au niveau régional et international. Son passage à la tête de la BEAC a été marqué par des réalisations significatives, notamment la dynamisation du marché des titres publics dans la zone CEMAC et la mise en place d’un marché financier unique.

La tournée sous-régionale a permis à Abbas Mahamat Tolli de présenter son bilan et de mobiliser un soutien crucial pour sa candidature à la présidence de la BAD. Sa riche expérience et son carnet d’adresses bien garni constitueraient des atouts indéniables dans cette course. Les prochaines semaines pourraient être déterminantes, avec la perspective d’un sommet des chefs d’État de la CEMAC qui pourrait officialiser ce soutien. Restez à l’écoute pour les développements de cette intrigue politique et économique dans la région.