À Paris, les hommes de main serbes s’étaient trompés de cible : 20 et 30 ans de prison ferme
Une cour d’assises sans juré et un box désespérément vide. Décidément, rien n’aura été épargné à la famille d’Ousmane, tué d’une balle dans la tête, rue Alexander-Flemming, à Paris (XIXe) à l’été 2019. Erreur de cible, on l’a pris pour un autre. Erreur de procédure, aussi. Car le temps du procès venu, deux des quatre accusés n’avaient pas été cités, une formalité sans laquelle on ne peut pas juger. Alors il a fallu scinder les procès. Un premier procès a eu lieu à Paris, pour les deux accusés arrêtés, Djordje L. et son père Zvonko, un deuxième, à Bobigny (le fils a fait appel), et cette troisième audience, enfin, qui a eu lieu à Paris, la semaine dernière pendant deux jours, pour les deux absents du début.
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Jugés par défaut, Zoran U., 59 ans, Aleksandar M., 53 ans, reconnu coupable du tir assassin, et dont la trace a été perdue au poste frontière entre la Hongrie et la Serbie, leur pays. « Deux hommes de main qu’on a fait venir en France et qui ont probablement touché quelques centaines d’euros », relève l’avocat général, Philippe Courroye, suivi dans ses réquisitions. Visés par un mandat d’arrêt international, ils ont été respectivement condamnés à 20 et 30 ans pour assassinat.
