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40 ans de pouvoir au Cameroun : le spectre d’un coup d’État plane toujours


Le 6 avril 2024 marque exactement 40 ans depuis le coup d’État manqué qui a secoué le régime au Cameroun. Malgré ce tournant, le président Paul Biya est resté au pouvoir pendant quatre décennies, mais le mécontentement populaire et les défis persistent, ravivant le spectre d’une éventuelle prise de pouvoir violente.

L’événement du 6 avril 1984, où des centaines de vies ont été perdues dans une tentative de renversement du pouvoir, reste gravé dans la mémoire collective, bien que la génération des principaux acteurs s’éteigne peu à peu. Les souvenirs de cette période troublée sont encore vivaces pour ceux qui ont survécu, témoins des violences et des bouleversements politiques de l’époque.

Pendant ses 40 ans au pouvoir, Paul Biya a traversé des périodes tumultueuses, marquées par la mal gouvernance, les détournements de fonds et une répression sévère contre toute opposition. Bien que le coup d’État de 1984 ait échoué, il a contribué à façonner le paysage politique du Cameroun et à consolider le pouvoir de Biya et de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC).

Cependant, malgré la domination politique du RDPC et les répressions violentes, l’idée de renverser Biya persiste encore aujourd’hui. Les réseaux sociaux ont amplifié les appels à son départ, avec des groupes comme la Brigade Anti Sardinard (BAS) et des personnalités publiques comme l’écrivain Patrice Nganang appelant ouvertement au départ du président.

En outre, la crise politique et humanitaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que les défis économiques et sociaux croissants alimentent le mécontentement populaire. Les détournements massifs de fonds publics, la vie chère, le chômage élevé et le manque d’accès à des services de base comme l’eau et l’électricité contribuent à l’agitation sociale et politique.

Face à ces défis persistants, certains Camerounais estiment qu’un changement radical est nécessaire pour restaurer la démocratie et le bien-être de la population. Les appels à des actions plus directes, y compris des coups d’État, sont devenus plus fréquents, reflétant un profond sentiment de frustration et de désillusion à l’égard du régime en place.

Alors que le Cameroun commémore ces 40 ans de règne, la possibilité d’un changement radical reste incertaine mais persistante, laissant planer un climat d’incertitude et d’instabilité sur l’avenir politique du pays.





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