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36 oeuvres d’art rejoignent les collections cantonales


La Collection de l’Art Brut à Lausanne consacre une rétrospective au travail de l’artiste uruguayenne méconnue Magalí Herrera (1914-1992). Poétiquement intitulée « Une étincelle de lumière dans ce monde », l’exposition invite à une immersion merveilleuse dans le monde infiniment grand et infiniment petit de la créatrice autodidacte. A découvrir jusqu’au 1er septembre.

Le musée dévoile pour la première fois l’intégralité du fond le plus important au monde de Magalí Herrera, dont il disposait à Lausanne depuis que l’artiste lui avait légué tous ses dessins mais aussi ses archives privées. Une donation à mettre en lien avec son intense correspondance épistolaire avec Jean Dubuffet (1901-1985), peintre français à l’origine de la Collection de l’Art brut.

Une précédente exposition avait eu lieu en 1996, sous la supervision de Michel Thévoz, mais une partie seulement de l’oeuvre de l’Urugayenne avait été présentée. « C’est une artiste très peu connue du grand public alors qu’elle est une artiste historique du musée », confie Pascale Jeanneret, commissaire de l’exposition et conservatrice à la Collection de l’Art Brut.

Parmi ce qui n’avait jamais été montré, le public découvrira toutes les oeuvres de jeunesse de Magalí Herrera, des lettres de sa correspondance avec Jean Dubuffet (de 1967 à 1974), des photographies et documents personnels. En plus de la dessinatrice à l’encre de Chine et à la gouache, on fait ainsi aussi connaissance de l’écrivaine et de la poétesse.

Marginalité intérieure

Née à Rivera en Uruguay, Magalí Herrera est descendante d’une famille de notables. « Fait rare pour un ou une artiste de l’Art brut, elle n’est donc pas issue de la marginalité, mais elle va s’isoler dans une marginalité intérieure durant sa vie », explique Mme Jeanneret, décrivant un être très solitaire et isolé.

Autodidacte, elle pratique d’abord la danse, le théâtre, la photographie, le journalisme et organise des soirées consacrées à la poésie. Elle est elle-même l’autrice de poèmes et de contes de science-fiction, dont certains demeurent toujours inédits. C’est aussi une brillante joueuse d’échecs.

Vers 1952, Magalí Herrera commence à peindre et dessiner de façon épisodique, puis se consacre exclusivement à ces pratiques dès le début des années 1960, « créant intensément jour et nuit dans une sorte d’état second ». Elle séjourne à Paris en 1967 et 1968, où elle…





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