3 astuces d’une nutritionniste pour rendre vos repas plus digestes

Quand on parle de repas digestes, on associe immédiatement cela au contenu de l’assiette. On pense à des repas qui ne soient pas trop lourds (trop gras), pas trop abondants, pas trop sucrés, et équilibrés, avec une protéine, des végétaux et des glucides. Par exemple, un poisson blanc avec du riz et une salade verte. Mais en dehors de ce que l’on mange, il y a aussi la façon dont on mange, qui a un impact sur la digestion. Autrement dit, un repas peut-être plus ou moins digeste, selon comment vous l’avalez… Par ailleurs, on pense souvent à ce qu’il faudrait idéalement retirer de son alimentation pour faciliter le processus digestif, mais rarement à ce que l’on pourrait ajouter. La psychothérapeute du comportement alimentaire et nutritionniste Frédérique Chataigner, donne trois astuces simples à appliquer, pour rendre chacun de vos repas plus facile à digérer.

Mal digérer, c’est dû à quoi ?

D’abord, rappelons ce qu’est un repas difficile à digérer, d’un point de vue médical. Le Vidal souligne : « Les problèmes de mauvaise digestion sont causés le plus souvent par des facteurs externes : mauvaises habitudes alimentaires, repas copieux ou excès d’alcool. L’aérophagie (ingestion trop importante d’air lors d’un repas) peut également créer un grand inconfort et des éructations. »

Dans la liste des choses qui rendent un repas compliqué à digérer, il y a des causes connues, comme la grossesse, qui peut ralentir le processus. Par ailleurs, c’est le cas de certains médicaments, comme « l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les inhibiteurs de la pompe à protons (prescrits contre les reflux acides), certains antiobiotiques et médicaments contre les troubles de l’érection, certains médicaments contre l’ostéoporose (biphosphonates) », développe le Vidal. Mais notez que c’est aussi plus difficile de digérer correctement quand on fume, quand on boit de l’alcool, ou encore via des facteurs psychiques, comme l’anxiété, qui est souvent pointée du doigt comme un frein digestif.

Trois conseils faciles à appliquer

Toujours est-il que l’on peut orienter sa façon de manger pour tenter de faciliter le travail de notre estomac et de nos intestins. Et cela passe par des choses très simples comme :

• Le fait de manger lentement. On a souvent tendance à manger vite quand on a faim, et ce n’est pas une bonne chose. « Prendre le temps de bien mâcher les aliments est très important« , rappelle la nutritionniste. Plus ils seront mastiqués, et moins nos organes auront à travailler.
• Son deuxième conseil, c’est d’éviter certains produits. Ce qui ne se limite pas à la pizza, aux fromages fondus, aux pâtes et produits à base de blé (même s’ils font partie de la liste). « Je conseille aussi d’éviter l’alcool, la caféine, les légumes crus, les crucifères (les choux de toutes sortes), et les fodmaps« . Ces derniers sont d’ailleurs souvent incriminés dans les problèmes de ballonnements, et sont connus pour être particulièrement compliqués à digérer.
• Enfin, elle conseille d’ajouter quelque chose à votre alimentation. « Il est intéressant d’introduire des produits fermentés dans le repas comme le kimchi, la choucroute ou le kéfir. Ils peuvent améliorer la digestion grâce à leur teneur en probiotiques. Le vinaigre de cidre non filtré aura pour sa part un double effet bénéfique sur la digestion (probiotiques et stimulation de la digestion).«