Vous avez grossit à cet endroit ? Attention cela peut annoncer la maladie d’Alzheimer



Les personnes de plus de 40 ans présentant un excès de graisse au niveau de la taille pourraient avoir un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer, révèle une étude réalisée par l’Institute of Radiology (MIR) de la Washington University School of Medicine à St. Louis aux Etats Unis. Cette recherche va être présentée la semaine prochaine lors de la réunion annuelle de la Société nord-américaine de radiologie.

Quel est le lien entre la graisse abdominale et la maladie d’Alzheimer ?

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la maladie d’Alzheimer représente 60 à 70 % des cas de démence, touchant environ 55 millions de personnes dans le monde, avec 900 000 cas estimés en France. Afin de détecter plus précocement les personnes à risque, des chercheurs ont analysé les associations entre les protéines amyloïdes et tau, reconnues pour perturber la communication cellulaire cérébrale, avec des indicateurs tels qu’un indice de masse corporelle (IMC) élevé, l’obésité, la résistance à l’insuline et la graisse abdominale chez 54 participants en bonne santé cognitive, âgés de 40 à 60 ans.

Ces participants ont été soumis à des évaluations comprenant des mesures de glucose et d’insuline, des tests de tolérance au glucose, ainsi qu’à une imagerie par résonance magnétique (IRM) abdominale permettant de mesurer la graisse sous-cutanée et viscérale. Cette dernière correspond à une accumulation de graisse qui se met autour de l’ensemble des organes et des viscères. L’IRM cérébrale a évalué l’épaisseur corticale des régions touchées par la maladie d’Alzheimer, tandis que la tomographie à émission de positons (TEP) a examiné la pathologie chez un sous-groupe de 32 participants.

« Cette étude met en évidence un mécanisme clé par lequel la graisse cachée peut augmenter le risque de maladie d’Alzheimer »

Les résultats de cette étude constatent une corrélation entre un excès de graisse abdominale et une augmentation significative d’amyloïdes dans le cortex précuneus, une région du cerveau fréquemment touchée précocement par la maladie d’Alzheimer. Une quantité plus importante de graisse viscérale était également associée à une augmentation de l’inflammation cérébrale, particulièrement chez les hommes. Le Dr Mahsa Dolatshahi, co-auteur de l’étude explique que : « Les sécrétions inflammatoires de graisse viscérale, par opposition aux effets potentiellement protecteurs de la graisse sous-cutanée, peuvent entraîner une inflammation du cerveau, l’un des principaux mécanismes contribuant à la maladie d’Alzheimer. » Le Dr Cyrus A. Raji, professeur agrégé de radiologie et de neurologie, ainsi que directeur et auteur principal de l’étude, informe :« Cette étude met en évidence un mécanisme clé par lequel la graisse cachée peut augmenter le risque de maladie d’Alzheimer ».

« Les résultats de cette étude donnent des indices clé pour un diagnostic plus précoce de la maladie d’Alzheimer »

Le Dr Cyrus A. Raji explique que : « Les changements cérébraux se manifestent dès l’âge de 50 ans en moyenne, jusqu’à 15 ans avant l’apparition des premiers symptômes de perte de mémoire associés à la maladie d’Alzheimer. » Il souligné que ses résultats donnent des indices clé pour un diagnostic et une intervention plus précoce. Pour sa part, le Dr Mahsa Dolatshahi, communique que cette étude est pionnière par sa précision : « Bien qu’il existe d’autres études liant l’IMC à l’atrophie cérébrale ou même à un risque accru de démence, aucune étude antérieure n’a lié un type spécifique de graisse à la protéine réelle de la maladie d’Alzheimer chez des personnes cognitivement normales. »

Le Dr Cyrus A. Raji ajoute que les résultats pourraient indiquer la graisse viscérale  comme cible thérapeutique pour modifier le risque d’ inflammation cérébrale et de démence à l’avenir. Il  explique : « En allant au-delà de l’indice de masse corporelle et en caractérisant plus précisément la répartition anatomique de la graisse corporelle grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), nous comprenons désormais mieux pourquoi ce facteur peut accroître le risque de maladie d’Alzheimer. » Cependant, il insiste sur la nécessité de poursuivre les recherches pour déterminer si la graisse viscérale est une cause ou un effet de la maladie, soulignant également l’importance de développer des méthodes d’évaluation plus précises de cette graisse.



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