Vous avez eu la ménopause à cet âge-là ? Vous avez plus de risques de souffrir d’Alzheimer

Selon de nouvelles recherches publiées dans Neurology, les femmes qui ont eu une ménopause précoce (avant 49 ans) et qui sont à risque de contracter des maladies cardiovasculaires, seraient plus susceptibles de développer des problèmes cognitifs plus tard. 

Bouleversement hormonal et problèmes cognitifs sont-ils liés ?

Néanmoins, actuellement, les médecins ne savent pas pourquoi les femmes courent un plus grand risque de développer un risque de démence, ainsi que la maladie d’Alzheimer, par rapport aux hommes. 

« Nous avons examiné si le changement hormonal de la ménopause pouvait jouer un rôle dans ce risque accru. Nous avons constaté que le fait de subir ce changement hormonal plus tôt dans la vie tout en présentant également des facteurs de risque cardiovasculaire est lié à des problèmes cognitifs plus importants que ceux observés sur les hommes du même âge », déclare la scientifique Jennifer Rabin. 

Des problèmes cognitifs 3 ans plus tard

Pour les recherches, 8360 participantes féminines ont été divisées en trois groupes : celles qui ont connu une ménopause plus précoce entre 35 et 48 ans, des femmes dont la ménopause est advenue entre 49 et 52 ans, et enfin des femmes ayant connu la ménopause plus tardivement entre 53 et 65 ans. Les chercheurs ont également examiné si elles avaient utilisé un traitement hormonal contenant des œstrogènes. En parallèle, un groupe de 8360 hommes a été évalué. 

Six facteurs de risque cardiovasculaire ont aussi été pris en compte : un taux de cholestérol LDL élevé, le diabète, l’obésité, le tabagisme, l’hypertension artérielle, ainsi que la prescription de médicaments pour abaisser la tension artérielle. Enfin, des tests de réflexion et de mémoire ont été proposés aux participantes. 

Après avoir ajusté des facteurs tels que l’âge et l’éducation, les chercheurs ont découvert que les participantes présentant à la fois une ménopause précoce et un risque cardiovasculaire plus élevé avaient des scores cognitifs inférieurs trois ans plus tard. « Notre étude suggère qu’une ménopause précoce pourrait aggraver les effets d’un risque cardiovasculaire élevé sur le déclin cognitif », a déclaré Jennifer Rabin.

Source : Neurology