Voici pourquoi le printemps est la période record des divorces, selon une psychothérapeute

Parce qu’en avril, on leur a appris à ne pas se découvrir d’un fil, certains vont attendre un mois de mai où ils sont invités à faire ce qui leur plaît pour se débarrasser de celui qu’ils ont attaché à la patte. Au printemps, les faire-part des mariages de l’été commencent peut-être à pleuvoir, mais les demandes de divorce aussi.

D’après les statistiques, le printemps est la saison où les tribunaux enregistrent le plus de demandes de divorce. Pourquoi cette envolée au sortir de l’hiver ? C’est la question qu’Amy Morin, psychothérapeute américaine du site Psychology Today, s’est posée. Pour éclairer les lanternes de ceux qui ressassent ces années passées avec leur ex et ceux qui se réjouissent d’entamer un nouveau chapitre de leur existence, la spécialiste a remis au goût du jour une étude de l’Université de Washington, aux États-Unis, parue en 2016.

Une saisonnalité des divorces

D’après les chercheurs qui se sont penchés sur le sujet, divorcer au printemps est, entre autres, une sorte de convention sociale. Puisque les fêtes de fin d’année sont passées, les deux parties sont supposément moins dans l’embarras vis-à-vis de leurs familles respectives. Amy Morin appelle ça « mettre les choses en ordre et demander le divorce. »

Dans un couple, c’est souvent question finances que le bât blesse. « Les tensions financières sont une cause fréquente de divorce », souligne la psychothérapeute. Avant d’ajouter : « Ce n’est pas non plus une coïncidence si la saison des impôts coïncide avec celle des divorces. »

Des divorces insufflés par le retour des beaux jours

Du reste, la spécialiste a tenu à relever que l’influence de la lumière n’est pas étrangère à ce sentiment d’urgence que peuvent ressentir ces époux. En effet, après avoir vaincu une dépression saisonnière ou une simple baisse de moral, les premiers rayons de soleil confèrent à beaucoup une furieuse envie d’avancer.

Parmi leurs grandes décisions, parfois impulsives, il y a donc celle de rompre les promesses faites à leur femme ou à leur mari. « En se sentant mieux, certaines personnes peuvent avoir envie de changer les choses, ce qui peut impliquer de mettre fin à une relation, de déménager dans une nouvelle ville ou de changer de carrière », explique Amy Morin.

Les divorces de la fin d’été

Si le printemps porte mal son surnom de saison de l’amour, qu’en est-il de l’été, autre moment de l’année où les avocats spécialisés dans le divorce et le droit de la famille ne chôment pas ? Interrogé par Le Parisien l’année de la sortie de la fameuse étude, Maître Florent Berdeaux-Gacogne a indiqué que les couples en crise profitent des vacances « pour mûrir un divorce » et « discuter des modalités lorsqu’ils ne s’entendent pas. »

Aussi, l’étude souligne que choisir la fin des grandes vacances pour divorcer permet de minimiser l’impact de cette décision sur les enfants. « Les couples aimeraient parfois plus de temps pour régler les questions financières, se faire à l’idée. Mais le calendrier scolaire accélère souvent le processus », avancent les universitaires.