Voici pourquoi Je remercie les Camerounais – Laurent Gbagbo

• L’ancien chef d’Etat ivoirien est rentré dans son pays

• Depuis son QG, il a rendu hommage au peuple camerounais

• Ces derniers dit-il l’on soutenu durant son séjour carcéral.

Faisant partie des peuples les plus éveillés d’Afrique, le peuple camerounais semble être depuis longtemps attaché aux valeurs de démocratie et de panafricanisme. Durant toutes les années que l’ancien chef de l’État ivoirien a passées à la Cour pénale internationale, les enfants du Cameroun ont une nouvelle fois prouvé ce point, peut-être plus que les Ivoiriens.

Grâce aux Camerounais, Laurent Gbagbo n’a pu s’empêcher d’exprimer publiquement sa gratitude à ses amis camerounais.

« Je remercie les camerounais. Quand je suis arrivé à Bruxelles en provenance de La Haye, parfois les gens pensaient que j’étais camerounais parce que le peuple camerounais s’est mobilisé pour ma cause. Ce n’est pas un hasard si des camerounais étaient là. Je ne suis pas du tout surpris. Merci cher frère les gars , merci chères sœurs, a-t-il annoncé hier à son retour en Côte d’Ivoire.

L’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo est rentré en Côte d’Ivoire hier 17 juin. Considérant que malgré une absence de dix ans, elle reste l’un des principaux pays, cela aura-t-il un impact sur la vie politique de son pays ? Joueurs de plus de 30 ans ? Plusieurs observateurs et acteurs de la politique ivoirienne se posent cette question, mais ils ne trouvent pas de réponse claire, seul le rival de longue date de Gbagbo, Alassane Ouattara, peut répondre à cette question.

Dans les années 1980 et 1990, le principal opposant de Félix Houphouët-Boigny, alors Henri Konan Bédié, se bat pour le multipartisme sous la houlette de manifestations violemment réprimées par le régime. Après ces événements, il est passé par la prison et l’exil.

Laurent Gbagbo est issu d’un milieu socialiste modeste, porte-parole des classes défavorisées et figure anti-française, il attache une grande importance à la souveraineté de l’Etat ivoirien. Cela lui a valu une popularité, notamment auprès des jeunes en dehors de Gagnoa, son lieu d’origine, et de son fief, Yopougon.

Si l’on veut insister sur les résultats judiciaires de la Côte d’Ivoire lorsque Laurent Gbagbo était encore à la Cour pénale internationale, il devrait être arrêté car il est soumis à la décision judiciaire de 2018 de la Côte d’Ivoire.

En effet, l’ancien président a été condamné à 20 ans de prison en 2011 pour avoir ouvert illégalement le caveau de la BCEAO. Si la justice ivoirienne ne pardonne pas, l’actuel président Alassane Ouattara pourrait gracier Laurent Gbagbo. Début avril, il a donné son feu vert au retour de ses anciens opposants au nom de la réconciliation nationale. La volonté politique est susceptible de prévaloir.