Voici pourquoi il y a plus de femmes psychopathes que d’hommes, selon cette étude

Alors que les psychopathes sont régulièrement associés aux tueurs en série et autres meurtriers, tous ne vont pas aussi loin. Et ils sont bien plus qu’on ne pourrait le penser. Une récente étude a mis à mal la croyance qui voulait que ce trouble de la personnalité soit plutôt masculin. En effet, les femmes sont bien plus nombreuses que ce que les chercheurs affirmaient jusqu’à présent.

« La psychopathie se définit par une impulsivité cognitive et motrice, mais aussi par un manque d’empathie et de compassion à l’égard des autres. », comme le rappelle le site Doctissimo. Les sujets sont ainsi bien souvent insensibles et manipulateurs. Ils ne ressentent pas de remords et voient généralement dans les autres qu’un moyen de parvenir à leurs fins.

Les femmes psychopathes sont plus nombreuses qu’on ne le croit

Il était convenu que ce syndrome soit plus marqué chez les hommes. Mais il semble que cette idée soit erronée d’après les récents travaux de Clive Boddy. Cet expert en psychopathie dans le monde de l’entreprise a expliqué que les femmes sont également bien représentées. C’est ce que révèle un article paru ce mardi 27 février sur le site du magazine Science & Vie. Le ratio serait d’ailleurs « de presque un pour un« , affirme-t-il.

Auparavant, les experts s’accordaient à dire qu’il n’y avait qu’une femme atteinte de psychopathie pour 10 hommes. Mais cela est dû au fait que les psychopathes ont simplement été mal diagnostiqués. En effet, « l’échelle de psychopathie d’auto-évaluation de Levenson (LSRP), largement utilisée, se concentre sur les comportements antisociaux et violents, ce qui est plus représentatif des psychopathes masculins. »

Les psychopathes sévissent en entreprise

Les études sur le sujet et pour la mise en place de cette grille d’évaluation ont été pour la plupart menées dans des prisons pour hommes. Les individus sélectionnés étaient des criminels. Cela a conduit à écarter certaines formes de psychopathie qu’il est possible de retrouver chez des sujets féminins. C’est pour cela que de nombreuses femmes sont passées entre les mailles du filet.

Clive Boddy, lui, s’intéresse à la présence de ce genre de personnalités dans le milieu de l’entreprise. Et c’est au sein des sociétés qu’il a mené l’enquête. L’expert en arrive à une conclusion qui peut faire froid dans le dos. Selon lui, « environ 23 % des hommes et 13 % des femmes auraient suffisamment des traits de psychopathie pouvant être problématiques. »

Des tests pourraient permettre de détecter les psychopathes « en col blanc »

Cela ne signifie pas pour autant qu’il s’agît de psychopathes au sens stricte du terme. Mais les comportements d’un certain nombre d’individus peuvent être générateurs de problèmes divers et variés au sein d’une entreprise. Et c’est d’autant plus le cas lorsque ces personnes ont des responsabilités et sont en charge d’une équipe par exemple.

Dès lors, l’expert préconise « d’intégrer des mesures de dépistage de la psychopathie dans les processus de recrutement. » Ces tests supplémentaires permettraient aux ressources humaines de connaître à l’avance ceux qui sont susceptibles d’adopter des comportements qui peuvent être contraires à la politique de la société. Mais le loup est parfois déjà dans la bergerie. Il recommande également de vérifier que par le biais de la promotion interne, certains psychopathes en puissance ne profitent pas du pouvoir qui leur a été confié pour assoir leur contrôle sur leurs collègues.