Voici les objets les plus improbables volés par les clients français dans les hôtels

Au sein de la paisible enceinte de l’hôtel, les Français ont élevé leur art du trophée bien au-delà des modestes échantillons de la salle de bain. Dans une ère économique où les vacances semblent peser plus lourdement sur le portefeuille, nos compatriotes ne se contentent plus de s’emparer des produits de toilette ou des modestes sachets de thé offerts par l’établissement. Désormais, ils ont jeté leur dévolu sur des proies plus somptueuses, glissant furtivement dans leurs valises des objets au luxe inavoué…

Peut-être est-ce la conséquence de l’inflation qui a fait grimper le coût des billets d’avion et a pesé sur le budget des vacances, mais il est difficile d’établir un lien direct. Cependant, la question mérite d’être posée dans un contexte où les Français semblent se laisser emporter par leur appétit insatiable lorsque vient le moment de dérober des objets appartenant à l’hôtel pendant leur séjour, comme le révèle une étude publiée par la plateforme de réservation Hotels.com, rapportée par ETX Daily Up.

De nombreux objets volés dans les hôtels

Parmi les objets subtilisés, le papier toilette figure en bonne place (13 %), devenant ainsi le symbole de ces périodes économiques tendues où chaque petit geste compte. Une observation qui nous pousse à réfléchir à la manière dont les voyageurs perçoivent la valeur des choses, même les plus modestes, dans un monde où le coût des loisirs semble augmenter de manière inexorable.

Pendant un certain temps, les petits échantillons de gel douche et de shampoing ont été les cibles privilégiées des voyageurs en quête de « souvenirs » hôteliers. Cependant, face aux enjeux écologiques, de nombreux établissements ont fait le choix de les remplacer par des distributeurs offrant une contenance plus généreuse. Cela n’a pas empêché ces petits flacons de demeurer la cible de choix des chapardeurs (à hauteur de 59 %) tant qu’ils étaient disponibles.

Du papier toilette… à l’objet d’art

Toutefois, les vacanciers ont élargi leur horizon de désir, désormais attirés par des objets plus luxueux qui ne se trouvent même pas nécessairement dans leur chambre. Ce nouvel appétit pour des trésors inattendus illustre l’évolution des motivations derrière ces larcins hôteliers, mettant en lumière le désir croissant de vivre une expérience mémorable, même au détriment de la décence ou du bon sens.

Pas moins de 38 % des Français avouent sans honte subtiliser les produits de beauté et de soin proposés dans le spa de l’hôtel. Mais cela ne s’arrête pas là. Une fois de retour dans leur chambre, les visiteurs ne se contentent plus des traditionnels chaussons : ils vont jusqu’à démonter leur lit pour emporter draps, couettes et taies d’oreiller. Cette tendance audacieuse est partagée par 15 % des répondants.

https://twitter.com/sudinfo_be/status/1697293428478837063?ref_src=twsrc%5Etfw

À lire également :

Un espace prévu dans les valises

Toutefois, une telle collection d’objets « souvenirs » commence à sérieusement encombrer les valises. Étonnamment, un groupe d’irréductibles représentant 8 % des Français interrogés anticipent leur escapade en prévoyant sciemment de la place dans leur bagage après avoir soigneusement repéré ce qui pourrait attiser leur convoitise.

Certains voyageurs, dépourvus de tout scrupule, sont prêts à voler… des objets d’art, tels que des peintures ou des sculptures. Heureusement, seule une minorité (2 %) a au moins eu la décence de reconnaître ses méfaits lors de cette enquête. Toutefois, il est difficile d’évaluer la proportion de voyageurs qui, par manque de courage ou par honte, n’a pas osé avouer les objets dérobés…