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Voici les Généraux les plus redoutables du Cameroun, le rêve de Bamkoui envolé

S’il fallait s’en tenir à l’épître aux journalistes du ministre de la Communication, prédécesseur de Issa Tchiroma Bakary, ci-devant ministre des Postes et télécommunications, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, auteur du livre « Bruits de bottes » après le coup d’Etat manqué du 6 avril 1984, l’on ne parlerait pas du tout de l’armée. Surtout pas au vitriol.

Mais, l’actualité imposant ce sujet à l’opinion publique, pourquoi ne pas célébrer les Pandores, les Marins et les Fantassins en cette circonstance de guerre – en voie d’être gagnée – contre la nébuleuse Boko Haram. Elle, qui a déjà fait allégeance à l’Etat islamique Daesh, branche de l’Afrique de l’Ouest.

Et pourquoi ne pas leur dérouler le tapis rouge après les décrets du 13 août 2015. Lesquels décrets ont porté cinq des officiers supérieurs au très prestigieux grade de Général ? Notamment au plus jeune des troupes, Jacob Kodji.

Armée de terre : Pierre Semengue, La légende vivante

Né à Bikoka dans l’arrondissement de Lolodorf, département de l’Océan, région du Sud, le Général d’Armée – le plus haut grade au Cameroun – Pierre Semengue accumule à ce jour 59 ans de service, puisqu’il est incorporé en octobre 1956. Il sort de la très prestigieuse école militaire de Saint-Cyr en France en 1959 et devient le premier Général camerounais, le 1er juillet 1973. Il passe même Général de Division en 1982, tout en restant le seul officier général. Il faudrait attendre 1983 pour que l’actuel chef de l’Etat élève trois colonels au grade de Général. L’actuel président de la ligue professionnelle de football est considéré par l’histoire comme cet officier qui a maté le maquis pendant les années chaudes postindépendances. Il est admis à la deuxième section le 11 mars 2001.

James Tataw Tabe: Le Doyen, la Reine et le Nigeria

Tataw Tabe James est formé à la Military officers national school Alderhot d’Angleterre. Il en sort sous-lieutenant et intègre dans l’armée britannique en 1960. Pendant un an, il est chef de section au 9e régiment de la Reine d’Angleterre Élisabeth II et instructeur à l’académie militaire de Kaduna au Nigeria. Rentré au Cameroun en 1961, il commande le centre d’instruction des forces armées nationales (Cifan) avant de partir pour l’école de guerre de Paris en 1973. Un autre stage le conduit à l’institut de hautes études de la défense, toujours à Paris en 1980. Le 1er juillet 1983, il est nommé général de brigade. Le 11 mars 2011, il est admis à la deuxième section au grade de Général de Division. Le Général de Division est le soldat le plus âgé encore « de service » au Cameroun.

Jean Nganso Sunji: L’Enigmatique polytechnicien

L’ingénierie, le Général de Corps d’Armée n’a fait que cela durant toute sa carrière de soldat d’active. Il est enrôlé le 1er octobre 1956, le même jour que le général Pierre Semengue. A la seule différence que c’est dix ans plus tard qu’il portera des étoiles sur ses épaules, après « sa classe ». Ingénieur de l’Ecole polytechnique de Paris en 1960, il est aussi ingénieur civil en ponts-et-Chaussées de la même ville en 1962 avant de rejoindre l’école d’application du Génie à Angers en France pendant la même période. Il est admis à la deuxième section le 11 mars 2011.

Benoît Asso’o Emane: Le Légionnaire

Les commentaires les plus malsains le présentent comme « Général sac au dos » comme pour dire qu’il a commencé comme soldat de rang (comme, quand il a été très malade, sa mort avait même fait le tour du pays). Que non, lorsqu’on connaît le parcours des officiers camerounais. Le natif d’Essong dans l’arrondissement de Djoum, dans la région du Sud est issu de l’Ecole militaire Interarmes du Cameroun (Emia), promotion Indépendance en 1960-1961 comme Oumaroudjam Yaya. Son passage à la tête du Quartier Général ou dans la ville de Bertoua au milieu des années 90 a marqué les esprits. Le Général de Division est toujours d’active.

René Claude Meka: Le Boss

Lorsque la Garde républicaine orchestre une tentative de putsch le 6 avril 1984, René Claude Meka est le directeur de la sécurité présidentielle (Dsp). Lorsqu’un incendie est déclaré dans l’une des soutes de la poudrière du quartier Général le 18 février 2001, R-C Meka est le commandant de la première région militaire, qui couvre le quartier général. Le temps a passé et le natif d’Ebolowa tient toujours débout, droit sur ses bottes. Porté au grade de Général de Corps d’Armées le 11 mars 2011, il est par ailleurs nommé chef d’Etat-major des armées. En d’autres termes, il est le Boss de l’armée camerounaise, en remplacement de la légende vivante Pierre Semengue.

Philippe Mpay: Le formateur venu de Saint-Cyr

Ce qu’on sait du commandant des écoles et centres d’instruction interarmées du Cameroun, c’est qu’il est bardé de diplômes militaires. Diplômé de l’école spéciale militaire Saint-Cyr en France un an après le Général Semengue, il passe également par l’école d’application de l’infanterie à Saint-Maixent entre 1962 et 1963 puis les Cours de capitaines de l’école d’application de Montpellier ainsi que l’Ecole supérieure de guerre de Paris de 1973 à 1975. Le Général de Division a été adjoint à l’attaché militaire près de l’ambassade du Cameroun en France et Commandant de la 6e région militaire à Bamenda, entre le 6 avril et le 25 septembre 2001.

Jean René Youmba: L’Ingénieur de Californie

L’actuel inspecteur des armées peut être considéré comme le soldat le plus ancien encore d’active au Cameroun. Le Général de division commence sa carrière un 16 septembre 1958. Le natif de Pouma dans la Sanaga maritime est ingénieur des Travaux publics et Bâtiments de l’Ecole supérieure de Versailles en France. Il passe à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en France (1958), à la même période que le Général Pierre Semengue. Il est également diplômé des relations civilo-militaires de l’université navale de Monterey en Californie, aux Usa.

Pierre Samobo: La recrue à titre spécial

Selon le journal jeune Afrique Economie, le Général de Division est engagé dans l’armée camerounaise à titre spécial le 11 juillet 1960. C’est en Algérie, à l’école militaire d’infanterie qu’il se forme. Il effectue un stage à l’Emia en 1964, avant de se rendre à l’école des capitaines de Montpellier en France en 1967. D’autres formations sanctionnées par des parchemins suivront pour cet officier général nommé Général de Brigade en 1993. Il a été commandant de la 4e région militaire à Garoua pendant un mois (5 août- 25 septembre 2001). Ce ressortissant de la région de l’Ouest est Major Général à l’Etat-major des armées.

Camille Nkoa Atenga: L’Ecrivain d’Okola

« L’enfant de la révolte muette». C’est à travers ce roman que le commun des Camerounais découvre le Général de Division Camille Nkoa Atenga. Les personnes proches des casernes le connaissaient déjà comme commandant de la très prestigieuse école militaire inter-armée (Emia) de 1986 à 1993. En guise de rappel, le premier Camerounais à diriger cette école est le colonel à la retraite Edouard Etondè Ekotto et l’actuel est le colonel Antoine Mesmin Kisito Bengono (depuis 2015). Entré dans la même école le 1er octobre 1961 sous le nom de baptême « Réunification ». D’avril à septembre 2001, il est commandant de la 2e région militaire à Douala. Il est aujourd’hui contrôleur général des armées.

Hector Marie Tchemo: La guerre et l’humanitaire

Comme les Professeurs Augustin Kontchou Kouemegni, Luc Sindjoun ou Maurice Kamto, le commandant de la 1ère région militaire est originaire de Baham dans la région de l’Ouest. Cet autre Saint-cyrien, promotion 64 « Corse et Provence » est titulaire de plusieurs diplômes militaires parmi lesquels celui de l’Ecole supérieure de guerre de Paris, section française, 103e promotion en 1991. L’expert en droit international humanitaire, et expert du comité consultatif permanent des Nations Unies pour les questions de sécurité en Afrique centrale a été commandant de l’Opération Delta à Bakassi de janvier à octobre 2001. Il est porté au grade de Général de division le 11 mars 2011.

Baba Souley: Du feu aux coups de feu

Une quinzaine d’années passées à la tête des sapeurs-pompiers (1997 – 2011), cela colle à la peau au point où, même certains soldats oublient que le Général de Division est, depuis le 11 mars 2011, le chef d’Etat-major de l’Armée de terre. Un poste stratégique qu’occupait le patron de l’armée, le Général de Corps d’armée René Claude Meka. Le Général de Division Baba Souley, né un 31 décembre à Yaoundé est incorporé dans les forces armées camerounaises un 21 février 1966. Un tour à l’Ecole militaire de l’infanterie de Montpellier en France puis à l’Emia de Yaoundé, promotion 66-68, Baba Souley fait partie de la vague 2001 des généraux nommés au Cameroun.

Esaïe Ngambou: Le Major de Foumban

Le sujet du roi Bamoun dans la région de l’Ouest, Esaïe Ngambou, porté au grade de Général de Division le 11 mars 2011, est le Commandant du Cours supérieur Interarmées de Défense de Yaoundé. Premier parmi ses pairs, Esaïe Ngambo est major de sa promotion « Renouveau » (1968-1971) de l’Emia à Yaoundé. Parmi la multitude de diplômes qu’il décroche pendant ses différentes formations, l’on peut choisir de citer celui d’observateur aérien en 1978, celui de capitaines d’artillerie en France en 1982 ou celui de l’Ecole supérieure de guerre interarmées de Paris.

Mohamadou Saly: L’aide de camp d’Ahmadou Ahidjo

Lorsque le Général de Division dirige les troupes lors d’un défilé du 20 mai à Yaoundé, l’on a la chance de l’approcher et de constater qu’il est un soldat taillé sur mesure. Certain confrères parlent même de mannequin de l’armée. Le natif de Dembo dans l’arrondissement de Garoua, disaient alors certains, ne fait pas son âge tant il paraît très jeune. Commandant de la 3e région interarmées, il fait partie de la promotion « 10e anniversaire » de l’Emia (1967-1970). Pendant huit ans, il est Aide de camp du président Ahmadou Ahidjo (1973-1981). Dix ans après avoir été élevé au grade de Général de Brigade, le militaire est promu (2011) Général de Division.

Ahmed Mahamat: Du parachute aux flammes

Le commandant du corps national des Sapeurs-pompiers, depuis le 11 mars 2011 est né à Fort-Lamy, ancien nom de la capitale tchadienne. De 1974 à 1977, il est élève-officier à l’Emia dans le cadre de la 10e promotion. A sa sortie, il va passer quatre ans au bataillon des troupes aéroportées de Koutaba. En 2003, il est diplômé de l’Ecole de guerre de Chine comme un certain Joseph Kabila Kabangué, chef de l’Etat de la Rdc. Il occupe plusieurs postes de responsabilité dont l’avant-dernier, avant d’atterrir dans les flammes, est celui de commandant du secteur militaire terrestre n°7 à Ebolowa (2007-2009).

Hyppolite Ebaka: Le formateur de Ngaoundal

Le Général de Brigade rentre dans la conscience nationale lorsqu’il dirige les troupes lors du défilé du Cinquantenaire des armées à Bamenda en décembre 2010. Il vient alors d’être promu Général de Brigade. Consécration de ce produit de la 10e promotion de l’Emia, comme sa « classe », Ahmed Mahamat. Ce natif de Bibey dans la Haute-Sanaga, mais originaire du grand Mbam a surtout marqué sa carrière par son passage comme commandant du Bbr (bataillon blindé de reconnaissance) à Douala ou commandant du centre de perfectionnement et d’entraînement de Ngaoundal. Lui aussi a été commandant de l’Opération Delta. Il est breveté du cours supérieur d’Etat-major de la Command and General College de Kansas aux Usa en 1994.

Martin Tumenta Chomu: Parachutiste pour pacifier la Rca

Comme ses deux prédécesseurs, le Général de brigade de l’armée de terre est issu de la 10e promotion de l’Emia. Puis, que des titres ! Premier commandant de la compagnie des parachutistes de Koutaba en 1995 ; commandant du centre de perfectionnement et d’entraînement des forces armées de Ngaoundal comme sa « classe » Ebaka, commandant de l’Opération Delta à Bakassi, il est directeur des ressources humaines en 2010. En juillet 2014, il est nommé Commandant de la force de la Minusca afin de conduire les troupes de la sous-région pour ramener la paix en République centrafricaine déchirée par une guerre civile naissante.

Valère Nka: Le plus Nigérian des Camerounais

Il est l’aîné parmi ses pairs nommés le 13 août 2015. Et pourtant, il intègre l’Emia après les quatre autres généraux, en janvier 1985. A sa nomination, il est attaché de défense auprès du Haut-Commissariat du Cameroun au Nigeria, depuis 2010. Ce natif de Mekimobodo dans le département de la Lékié, région du Centre était donc à coup sûr en pôle position pour être désigné comme adjoint au commandant de la Force multinationale mixte (Fmm) de la Commission du Bassin du Lac Tchad, qui a pour mission d’enrayer les exactions de Boko Haram. Il est de la promotion Martin Paul Samba à l’Emia.

Bouba Dobékréo: Le Géant Général du Bir

Dans les milieux intellectuels, on l’aurait appelé surdoué. Tant son parcours donnerait des frissons au premier aventurier qui oserait mettre en péril la paix dans un pays. Sa taille, 2 mètres, selon nos confrères de la Crtv, donne frissons et admiration. Il est issu de la promotion 83-86 « Rudolph Duala Manga Bell » de l’Emia, comme deux autres de ses camarades également nommés généraux. Il coordonateur du Bataillon d’intervention rapide (Bir), qu’il a rejoint 2004. Il a par ailleurs commandé plusieurs opérations comme l’Opération Alpha dans l’Extrême-Nord, sa région d’origine ou l’Opération Delta à Bakassi. Ce natif de Dschang est quasiment en terrain connu.

Simon Ezo’o Mvondo: La voix du Sud

Comme deux autres de ses camarades de classe à l’Emia, le nouveau Général est issu de la promotion 83-86 « Rudolph Duala Manga Bell ». L’on retient surtout du commandant de la 11e Brigade d’infanterie motorisée basée à Ebolowa qu’il a plusieurs fois été commis à commander les troupes à Bakassi dans le cadre de l’Opération Delta. Diplômé de l’Ecole militaire de Saumur en France comme officier de Cavalerie, il est également titulaire d’un diplôme de l’Etat-major et de l’école de guerre d’Allemagne.

Fréderic Ndjonkep Mehomy: L’Etoile brillante de Garoua

C’est au moment où la guerre contre Boko Haram bat son plein et avec sa nomination à Garoua pour assurer l’intérim à la tête de la 3e région militaire à Garoua à la place du Général de Brigade Hyppolite Ebaka que l’on découvre le colonel Fréderic Ndjonkep Mehomy dans les réseaux sociaux dont certains abonnés vantaient déjà ses prouesses. Et sa nomination intervient comme une consécration de la mission accomplie. Les mêmes abonnés, qui affichaient subrepticement des replis identitaires avaient oublié une chose : Fréderic Ndjonkep est un natif de Garoua. D’ailleurs, il y passe toute son enfance jusqu’à l’obtention du Baccalauréat. Il rentre à l’Emia sous la bannière du « 6 novembre 1982 ».

Jacob Kodji: Le Benjamin parmi ses pairs

Il assurait déjà l’intérim du commandant de la 4e région militaire à Maroua, avant ‘être confirmé à la faveur de sa nomination comme Général de Brigade le 13 août dernier, cumulativement avec ses fonctions de commandant de l’Opération Emergence. Le produit de la promotion 83 de l’Emia est naturellement lié à la zone dans laquelle il réussit à repousser, avec sa « classe », le colonel Joseph Nouma l’invasion des terroristes de Boko Haram. Jacob Kodji est natif de Mogodé dans le Mayo-Tsanaga, localité frontalière du Nigeria. Elu parmi une multitude de colonels que compte la région, il est le cadet de tous les Généraux camerounais (voir tableau).

Armée de l’Air: Jean Calvin Momha, Le Commandant des Airs

Le Général de Brigade aérienne, chef d’Etat-major de l’armée de l’air commence sa carrière en France. En 1975, il entre à l’Ecole de l’Air de Salon-de-Provence. En 1979, il obtient le brevet de pilote de 2e degré. En 1991, il est diplômé de l’Air à l’université de Montgomery aux Usa. De 1979 à 2001, il est, pendant 22 ans commandant de l’escadrille de Transports commandant du groupement des Moyens opérationnels et commandant de la Base aérienne de Douala. Il est un natif de Ngambè, dans la Sanaga maritime, comme beaucoup de grands sportifs camerounais.

Emmanuel Amougou: L’Etat-major particulier P.r.c

Celui qui assurait jusqu’à sa nomination l’intérim à la tête de l’Etat-major particulier du président de la République a eu l’honneur d’être porté, seul au grade de Général de Brigade aérienne en 2013, comme le Général Pierre Semengué 40 ans plus tôt. Il est commandant de bord et instructeur pilote sur des aéronefs de type Buffalo, C 130 et Gulfstream III (G III). Il est par ailleurs pilote de transport, issu du Cours spécial de l’Ecole de l’air de Salon-de-Provence en France, promotion 1975 « Capitaine Didier Duthoit ». Major Afrique Caraïbes Pacifique à l’entrée dans cette Ecole qui comptait six Camerounais, il a pour promotionnaire encore en activité, le général de brigade aérienne Jean Calvin Momha, actuel chef d’Etat-major de l’armée de l’air. Il totalise environ 5 000 heures de vol.

Marine nationale: Guillaume Ngouah Ngally, Le marin gendarme

Comme le Général Semengue, le Vice-amiral Ngouah Ngally est originaire de l’arrondissement de Lolodorf dans le Sud. Engagé comme élève-officier d’active à l’Emia le 1er septembre 1961, il suit une formation entre 1968 et 1969 à l’école des officiers de la Marine française. L’officier canonnier est également diplômé de l’école de gendarmerie de Melun et de l’école supérieure de guerre, toutes en France. Polyvalent, l’actuel inspecteur des armées connaît deux changements de corps dans sa carrière, passant de la Marine à la gendarmerie puis, un retour à la Marine dont il a été le chef d’Etat-major pendant plusieurs années. Il a été le 1er commandant de l’Opération Delta à Bakassi, du 4 janvier 1994 au 15 mai 1995.

Jean Mendoua: Le patron des eaux

Le natif d’Ebolowa dans le Sud un 23 décembre a passé 27 années (1984-2011) au sein de la Garde présidentielle, gravissant toutes les étapes jusqu’au poste de commandant qu’il tient pendant 10 ans (2001-2011), avant d’être nommé Contre-amiral et chef d’Etat-major de la marine, en remplacement de Guillaume Ngouah Ngally. C’est en 1979 qu’il devient Officier de la Marine nationale. En 1992 : Commandant de Centre d’instruction de la Garde présidentielle à Minkama (Obala). En 1996 : Chef d’Etat-major de la Garde présidentielle. En 1999 : Commandant en second de la Garde présidentielle.

Joseph Fouda: L’ombre de Paul Biya

1993-2011 : le Contre-amiral Joseph Fouda, « l’homme en blanc » a passé près de deux décennies, 18 ans précisément, derrière la silhouette du chef de l’Etat camerounais, en sa qualité d’Aide de camp. D’ailleurs, il ne s’en est pas si éloigné. Puisqu’il est nommé, après avoir été porté au grade d’officier général, Conseiller spécial du président de la République. L’un des trois que compte le chef de l’Etat. Les autres étant les Professeurs Luc Sindjoun et Narcisse Mouelle Kombi. Pas grand-chose concernant cet homme réputé de très discret. Excepté qu’il a étudié à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en France.

Pierre Njiné Djonkam: Comme un poisson dans l’eau

Le directeur central de suivi de la maintenance des matériels majeur des forces de défense au ministère de la Défense serait un homme très effacé, selon les témoignages. Pierre Njiné Djonkam, titulaire d’une Maîtrise en mathématiques est ingénieur de construction navale formé dans les écoles françaises.

Jean-Pierre Nsola: Une retraite anticipée

1er novembre 2011. Voilà seulement 8 mois et demi que le capitaine de vaisseau est élevé au grade de Contre-amiral, à 60 ans seulement, qu’il est admis, par un décret du chef de l’Etat, chef suprême des armées, à la 2e Section, considérée comme la case retraite pour les officiers Généraux. Le natif de Sangmelima avait portant été nommé au poste de contrôleur des armées, ce 11 mars 2011. Il était, avant sa double nomination, attaché de défense près l’ambassade du Cameroun en Chine. C’est en 1972 que Nsola Jean-Pierre a été recruté au titre des diplômés de l’enseignement supérieur. Il est diplômé de l’Ecole navale française en 1974, puis du cours de commandant d’escorteur côtier de l’Ecole navale N°1 de la marine de l’armée populaire de libération de Chine en 1976. Diplômé d’Etat-Major, il est attaché militaire de l’air et de mer près l’ambassade du Cameroun au Nigéria de 2002 à 2006. Après le Nigeria, il est nommé en Chine jusqu’au 11 mars 2011, lorsqu’il devient contre-amiral. Il reste à la disposition du ministère de la Défense où il peut être sollicité à tout moment.

Gendarmerie nationale: Oumaroudjam Yaya, Le gendarme en chef

Cet homme, du haut de ses 76 ans, semble n’avoir jamais pris un kilogramme tout au long de sa carrière de soldat d’active quasi discrète. Plus visible chez le natif de Ndiambadi dans la Bénoué, région du Nord, son brillant parcours qui commence le 16 octobre 1957 avant son entrée à l’Emia – promotion Indépendance en 1960-1961– jusqu’à sa nomination le 1er juillet 1983 comme premier général de la Gendarmerie nationale. Dans son mutisme, une abondante production littéraire. L’on peut citer entre autres « L’ordre public, mission principale de la gendarmerie » publié aux éditions Karthala en 1998. Le 11 mars 2011, il est admis à la deuxième section. Mais, reste le Gendarme le plus ancien au grade le plus élevé. Il est Général de Corps d’armée.

Laurent Claude Angouand: Le général du Soleil Levant

Le natif de Makok, près d’Atok dans le Haut-Nyong, région de l’Est est le gendarme le plus gradé d’active. Il intègre l’Emia en 1960 et fait également ses classes à la Gendarmerie nationale de Melun en France. Général de Division, il est le directeur central de l’administration et de la logistique depuis 2001. Bien avant, il a été commandant des Ecoles et centres d’instruction de la Gendarmerie.

Isidore Claude Obama: Le gendarme de Washington DC

Depuis sa nomination au grade de Général de Division, le natif d’Ekoko par Mfou dans la région du Centre est aussi commandant de la 2e région de gendarmerie. Mais, c’est le 25 septembre 2001 qu’il goûte aux délices de Général de l’armée camerounaise. Et pourtant, c’est le 26 décembre 1959 qu’il est incorporé dans les forces armées camerounaises. Il passe deux ans à l’Emia (1960 – 1961). Comme ses pairs, il suit plusieurs formations de pointe en France. De 1985 à 1993, il est attaché militaire, naval et air à l’ambassade du Cameroun à Washington DC. Entre 1998 et 2001, le Général Obama est directeur du budget et des équipements au ministère de la Défense.

Ivo Desancio Yenwo: Protection rapprochée

Qui ne rêverait pas d’assurer la sécurité du président de la République ? Le gendarme Ivo Desancio Yenwo remplit cette mission depuis plusieurs années déjà, en tant que directeur de la sécurité présidentiel. Au quartier, on dira simplement le « patron des garde-du-corps du président ». Celui qui remplace le commissaire divisionnaire Pierre Minlo Medjo a un parcours admirable. Entré à l’Emia le 10 janvier 1966, il est breveté de l’Ecole des officiers de Gendarmerie de Melun en France. Le 1er juillet 1999, il est promu colonel. Un tour à Ebolowa comme commandant de la Légion de Gendarmerie du Sud puis, le Général de Division, natif du Nord-Ouest est appelé à la présidence de la République. Il est aussi admiré dans les milieux civils pour la musicalité de son nom, qui sonnerait latino : Desancio.

Simon Pierre Dagafounangsou: Le Pouss du Manyo-Danaï

Depuis le 11 mars 2011, l’élève-officier incorporé à l’Emia le 1er octobre 1961 est élevé au grade de Général de Division. Les téléspectateurs camerounais le connaissent très bien pour son engagement dans la sécurité routière, puisqu’il fait régulièrement des descentes sur les axes accidentogènes du Cameroun. Ce, en tant que commandant de la 1ère région de gendarmerie. Le natif de Pouss dans la région de l’Extrême-Nord a suivi plusieurs formations spécialisées, comme ses pairs. Faut-il aussi préciser qu’il détient un brevet d’Etudes supérieures d’administration militaire.

Zacharie Doualla Massango: Le doyen des Pandores

Le Général de Brigade, ancien Commandant de la 2e Légion de Gendarmerie du Littoral à Douala lors des émeutes de la faim, qui ont embrasé le Cameroun du 25 au 28 février et dont Douala était un épicentre a été « mis pour emploi auprès du secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie nationale » par un décret du chef de l’Etat, chef suprême des armées un 7 mars 2008. Les observateurs avertis estiment que l’ancien patron du commandement opérationnel, qui avait été remplacé par le colonel Jean Calvin Leumani, qui commandait jusqu’alors la 3e région de gendarmerie à Garoua, en se retrouvant sans fonction, est dans une sorte de « garage ». Il est néanmoins le doyen de tous les Pandores actifs.

Elokobi Daniel Njock: Le dernier né des Gendarmes

Aucun gendarme n’étant dans la vague des nominations des généraux de l’armée du 13 août dernier. Elokobi Daniel Njock est donc le dernier gendarme à être porté à ce grade, d’ailleurs le seul dans la vague du 11 mars 2011. Le Général de Brigade, directeur central de la coordination fait partie de la promotion 1976-1979 de l’Emia. Visiblement le seul de sa promotion à siéger au Saint des Saints. Diplômé en criminologie à l’université de Virginia aux Usa, il fait l’Ecole supérieure de guerre de Paris de 1999 à 2000. Il a été commandant de la Légion de Gendarmerie de l’Est à Bertoua entre 2004 et 2009.

Lexique
AT : armée de terre
AA : armée de l’air
MN : Marine nationale
GN : Gendarmerie nationale
GB : Général de Brigade
GD : Général de Division
C-A : Contre-amiral
V-A : Vice-amiral
GCA : Général de corps d’armée
GA : Général d’armée

Statistiques
Armée de Terre : 21
Armée de l’Air : 2
Marine nationale : 5
Gendarmerie nationale : 7
Admis en 2e section : 5

Décédés
– Abdoulaye Oumarou Garoua (AT)
– Blaise Benae Mpecke (AT)
– Gabriel Taka Songola (AT)
– Roland Mambou Deffo (GN)
– Mohamadou Hamadiko (GN)
– Paul Yakana Guebama (AA)

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