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Voici comment un avocat humilie Atanga Nji et publie la liste des infractions commises par les policiers

• Atanga Nji a pris la défense des policiers bagarreurs

• Un avocat dénonce la sortie du ministre

• Il dresse la liste des infractions commises par les policiers

Suite à la dernière sortie du ministre de l’administration territoriale, relative aux violences faites sur les fonctionnaires de police, Me Assaadong Kenfack Josué, avocat au barreau du Cameroun appelle à la démission de celui-ci. L’homme en robe noire estime la mise en garde du ministre Paul Atanga Nji est une farce truffée de tartufferies.

L’avocat martèle que le ministre a adopté une posture de deux poids deux mesures dans son communiqué. Car, selon lui, Atanga Nji a jeté l’opprobre sur les civils, faisant fi des exactions et bavures dont les policiers sont responsables. Il cite par exemple les agressions, les arrestations arbitraires dont ont été victimes les avocats. Dans ce texte, il dresse un chapelet d’infractions que les policiers commettent sur les civils.


www.camerounweb.com vous propose ci-dessous l’intégralité de son texte

Ci-dessous, notre droit de réponse suite à la sortie intempestive du MINAT relative aux violences sur le fonctionnaire de police.

Monsieur le ministre ;
J’ai écouté avec beaucoup d’émotion votre déclaration de presse daté du 10 septembre 2021. Ma satisfaction a surtout été à son comble au moment où, pour asseoir votre position, allégeance a été faite aux dispositions légales en vigueur. Notamment l’Article156 du code pénal Camerounais dans tous ses Alinéa qui dispose : « (1) est puni d’un emprisonnement de un mois à trois ans et d’une amende de cinq mille à cent mille francs, celui qui commet des violences ou voies de fait contre un fonctionnaire…… » . C’est ainsi et uniquement dans ce sillage juridique que s’inscris mon droit de réponse ». Car l’ayant fait, vous avez fait preuve d’un légalisme sans précédent dans le régime du renouveau, même s’il n’en demeure pas moins vrai que, comme il sera démontré ci-dessous, cette ligne de défense s’apparente plus à une farce qu’une posture d’homme d’Etat dont vous incarnez ;

Monsieur le Ministre, je ne suis pas en mesure de savoir si c’était par mauvais foi de votre part de citer l’article 156 du code pénal qui parle de la violence à fonctionnaire en omettant ou mieux en faisant fi des Art 291, 296,300, 301,302, 318, 322 du code pénal, respectivement sur l’arrestation et la séquestration, le viol, la violation de correspondance, les menaces simples, menaces sous condition, vol et abus de confiance, escroquerie et filouterie sous toutes ses formes. Si vous aviez jeté un regard froid sur ces articles, vous auriez constaté après un croisement avec l’actualité qu’au Cameroun, certains fonctionnaires de police sont régulièrement et quotidiennement présumés coupable de la commission sur les civil ; des infractions ci-dessus énumérées. Mais que curieusement jamais ceux-ci n’ont été inquiété par la justice ;

Monsieur le Ministre, vous n’êtes certainement pas au courant que les Avocats-symbole de la loi dans un Etat de Droit comme le nôtre-sont régulièrement victime de l’atteinte à leur intégrité physique, des arrestations et très souvent des détentions irrégulières dans des unités de fonctionnaires de police et ce, au mépris de la présomption d’innocence. Si vous étiez au courant, vous aurez certainement fait un point de presse non seulement sur la récente scène d’atteinte à l’intégrité physique de l’un de nos confrères au tribunal criminel spécial, mais également sur l’état des suites réservées à la plainte que ce dernier a déposé ;

Monsieur le Ministre, en tant que patron sécuritaire au Cameroun vous n’allez pas me dire n’être pas informé qu’en date du 14 août un gendarme tiré à bout portant sur un jeune à Bafang, que vous n’êtes pas au courant qu’un commandant de brigade a assassiné un civil à Bafoussam sous prétexte qu’il jouait au cartes, que vous n’êtes pas au parfum que l’inspecteur de police EBAA NGOMO REMY et autres ripoux ont violé des mineurs dans leurs unités de commandement respectives. Qu’a fait la justice face à ces multiples atrocités commissent par les fonctionnaires de police sur les civils ? En conjuguant l’impunité de ces crimes à l’article84 du code pénal sur la légitime défense, le civil ne devrait-il pas aujourd’hui se défendre de la barbarie des fonctionnaires de police ? Reconnaissons-le, le peuple Camerounais est assez mature et responsable mais jamais idiot.

C’est d’ailleurs l’occasion ici de se demander pourquoi le célèbre Inspecteur de police « AMOT », présent dans les grandes artères de Douala et en charge de réguler la circulation des biens et personnes n’a-t-il jamais été attaqué. Pourtant en contact quotidien avec toutes les couches de la population. La réponse à cette interrogation est évidente et se trouve dans le professionnalisme, la dévotion, la dextérité dont il fait montre dans l’exercice de ses fonctions. Comme lui, il y’a un nombre incalculable de fonctionnaires de police qui n’ont jamais subit et ne seront jamais victime d’une violence d’un civil eu égard au professionnalisme doit-il font l’objet dans l’exercice de leur fonction. C’est dire qu’une défense efficace du fonctionnaire de police au Cameroun se trouve dans un appel au professionnalisme lancé à leur encontre ;

Monsieur le Ministre, serait-il nécessaire de vous rappeler que vos sortis, régulièrement pompeuses et creuses sont très souvent au résultat mitigé ? Vous êtes parti du « ….chemin de si je savais… » Pour celui du « ….serpent affamé qui viendra vous cherchez dans votre cachette… ». Toujours des menaces et encore des menaces.

Savez-vous que vos menaces sont reconnues et violement réprimées aux articles 301 et 302 du code pénale camerounais ? Ou la loi dispose uniquement pour les autres ! Savez-vous que la majorité des actes que vous avez posés en tant que Ministre et sous l’angle de la menace sont aujourd’hui annulés par le tribunal Administratif notamment dans l’affaire UPC, STAND UP FOR CAMEROUN, MRC ? Aujourd’hui c’est le peuple camerounais dans sa globalité que vous voulez avoir sur le dos ? Que dites-vous des affrontements intercommunautaires au Nord, à Tonga, à Obala et du tribalisme rampant au Cameroun ce dernier temps. Visiblement ces tars s’avèrent être du carburant au régime du renouveau que vous servez allègrement.

Pour finir Monsieur le Ministre, je trouve humblement qu’il est louable pour tout un chacun de défendre le policier qui court derrière soi toute la journée. Mais il est encore mieux de défendre la police Camerounaise dans sa globalité non seulement en invitant les brebis galeuses insérées dans les rangs de ce noble corps et victime de leur manque de professionnalisme vis-à-vis des civils qui revendiquent en vain justice, mais également en jouant un rôle d’arbitre impartial entre la police et la population chaque fois que besoin se fera sentir.

En le faisant, vous restituerez à la police sont autorité tout en mettant la population face à ses obligations envers une autorité de maintien de l’ordre. Une fois que cela est fait, vous aurez rendu service à l’Etat du Cameroun et implicitement à votre mascotte politique. Cependant, si cela s’avère impossible, pourquoi ne pas jeter l’éponge afin de rejoindre glorieusement MITOUMBA dans sa série ‘’MADAME MONSIEUR’’ où vous semblez être plus prédisposé naturellement.

Tout en vous souhaitant bonne réception,
je vous transmet Monsieur le Ministre mes vives salutations et celles du peuple Camerounais.

Profonds respects.

J.A.K

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