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Voici comment le mariage traditionnel est simple et moins coûteux chez les Bamouns

Les Bamouns ont le mariage traditionnel le plus simple du Cameroun, on ne vous demande rien, on ne vous impose rien, on vous conseille juste de bien traiter votre conjoint.

Le mariage se fait en trois ou quatre phases:

1- Le yuen Ndap (voir la maison)
2- le Piche Lam (demander la main)
3- Le Ntoh Nda-shi et enfin (je ne sais pas)
4- le kout Lam (le mariage proprement dit avec la saka, le seke et le nang)
1. Yuen Ndap (voir la maison)

C’est la période de drague. L’homme va visiter sa belle-famille et s’introduit. On fait un « entretien de mariage » c’est à dire d’où tu viens, quel est ce que tu fais, etc… Ici c’est juste pour se faire connaître de la famille et voir d’où son probable futur épouse vient.
NB: Après cette étape, il y a le Nouo Nzou (boire le vin) ou le Kout Mebiè (prendre ou accepter la femme). Cela marque les fiançailles officielles. C’est une étape souvent facultative qui permet d’avoir l’accord préalable des parents de la fille. Il permet aussi à la fille d’aller passer de temps en temps des nuits chez sa belle-famille et surtout de pouvoir s’afficher avec son fiancé le jour du marché en toute impunité.

2. Piche Lam (demande de la main)

Là il faut être un bon parleur (au sens littéral du terme). C’est souvent un oncle ou un cousin qui sait parler le Bamoun du début à la fin du discours sans un mot d’une autre langue et surtout avec des tas de proverbes et anecdotes. il faut être fort en insinuations, en langages détournés pour charmer son auditoire. On explique ici pourquoi on a besoin de votre fille et comment sa présence parmi nous fortifiera notre famille etc..; Il faut faire preuve d’humilité, de respect aussi.

3. Le To Nda Shi (c’est à dire « percer la maison de la belle famille ») en fait, elle intervient avant le piche lam que je viens d’expliquer. On entre dans la famille de l’épouse avec les cadeaux (voir mon post plus haut) et on leur piche le lam (demander la main).

4. Kout Lam (attacher le mariage) ou Ya’a Lam (passer le mariage)

Le Kout Lam se fait par le concours de l’Imam pour les musulmans, et intervient après l’accord des parents,
Le Ya’a Lam se fait à l’Eglise pour les Chrétiens. il désigne aussi la célébration du mariage civil par le maire.
Les Bamoun pratiquent-ils l’endogamie? Ou sont ils ouvert aux autres tribus du cameroun?

Comment se déroule un mariage traditionnel (rites,dot,etc)?

1. Il est très difficile de répondre à cette question parceque ça dépend de l’ouverture d’esprit des familles ou des personnes. Mais ce qui est récurent c’est souvent la crainte des gens qu’on ne connaît pas ou sur lesquels il y a des clichés.
Celà dit, il y a quand même un penchant pour les frères Bamouns, cousins Bamilékés, Banso’o, Tikar ou Bafia. Toujours est-il que le dévéloppement des moyens de communication a permis auux gens de se brasser de plus en plus et de faciliter la compréhension des autres cultures.
On aime aussi l’assimilation. Tant qu’une maman est sûre que ses petits fils vont parler Bamoun et que sa future belle fille/son futur beau fils va respecter les traditions Bamouns, elle est plus ouverte au mariage.

2. Le mariage traditionnel Bamoun est très simple et peu coûteux.

Le mari doit offrir à sa future belle mère un pagne, une hâche et une houe.
A son beau père, c’est un boubou, une machette et une damme jamme de vin de palme (convertible en deux casiers de jus pour les musulmans)

Il offre à son épouse des bijoux, des sous-vêtements et des pagnes (au mininum 7 pour chaque jour que durent les noces)
La femme vient chez son mari avec tous ses ustenciles de cuisine et les range dans l’armoire que lui a offert son mari. Souvent, on dit que l’armoire et la valise offerte par le mari détermine sa valeur et celle de son épouse.
Les belles mères préparent aussi le Mbouo dont j’ai donné la récette ci-dessus pour l’offir à la famille de l’épou. De la qualité de Mbouo dépend les talents culinaires de la future femme.

Les belles mères viennent aussi avec une jeune pousse de bananier que l’époux et sa femme plantent derrière la maison. C’est un sgne d’acceptation du mariage et de transfert de la filler vers son nouveau foyer, en fait, sa nouvelle famille. Aussi, c’est le symbole de la fertilité. La coutume veut que le premier enfant naisse lorsque le bananier en question donne son premier régime. Si par contre il s’assèche, c’est mavais signe pour la longévité du couple.
La future épouse vient aussi en mariage accompagnée d’une se ses petites soeurs (en fait sa cousine) pur l’aider à faire la cuisine dans les 7 jours de noces. Cette dernière s’occupe notamment des repas du matin et surtout de préparer un poulet chaque soir pour son beau frère. Généralement, les frères et cousins du marié s’occupent de draguer et de mettre à l’aise la Mfawout (l’accompagneuse).
Puisque les parents de la femme ne participent pas aux noces de leur fille. Ils ont le droit de visite au bout du 7e jour. Ce jour là, la mère apporte un plat fait chez elle et le sert à son gendre. Elle passe ensuite un moment de Ntoup (conseils) où elle prodigue des conseils à sa fille pour tenir son foyer. Elle passela nuit pendant que son mari repart le même jour.

PS: Si la femme a été marié vierge, le lendemain de son mariage est caractéris par ce que l’on appelle le Cho’o Meluè. Durant cette cérémonie, les hommes les plus valeureux de la famille de l’époux font une procession à pied vers la famille de la marié avec le drap tâché de sang qui s’est écoulé après la rupture de l’hymen.

Cependant, il faut préciser qu’il n’y a pas big deal si les filles ne sont pas vierges au mariage et que l’on sait dès le départ.
Mais les choses de gatent si une NTAH NAPI s’avère être une bouteille de champagne déja sabrée. Là, les parents se fachent grave même. Mais le mari n’as pas souvent intérêt de gueuler car on lui donne la femme ndjo’o avec des cadeaux en plus. Souvent même il coupele doigt et fait couler le sang sur les draps et ça reste entre eux làbas.
Parmi ces frères du mari, il y en a qui sont déguisés en femmes, d’autres en guériers et font une danse de démonstration de force et de virilité de la famille dans la cour des parents de la fille. La traditon veut que les maisons tremblent sous les coups de fusils qu’on tire en l’air et que les femmes aient la chair de poule au song de la voix des hommes.

Après, on jette le drap par terre, fait de l’escrime avec des machettes spéciales pour prouver notre admiration pour la famille de la fille qui a honoré la famille de l’homme.
NB: Généralement, chez les Bamouns, la dote est symbolique; mais les familles préfèrent donner la main de leur fille gratuitement.
Et plus, la tradition du Ntanabi (la femme du prophète) est très répandue chez les familles musulmanes. elle consiste à offrir une femme « cadeau » à l’homme de son choix avec tout le nécessaire, et souvent même une maison. Celà vient des parents riches et surtout la condition de virginité de la fille à marier.

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