Une lourde amende pour les Français qui possèdent ce type d’animal

Exit les chats, les chiens, les lapins et les furets trop mignons sur Instagram et TikTok, place désormais à des bêtes plus rares, plus sauvages, exotiques et dangereuses, comme le rappelle la journée mondiale des espèces menacées le 11 mai 2024 ! Ces dernières années en effet, en raison de la présence de plus en plus importante des réseaux sociaux dans notre vie, la frontière entre les deux types d’animaux, de compagnie et sauvage, se fait de plus en plus mince.

Au grand désarroi des associations de protection des animaux, certaines espèces, qui ont normalement leur place dans la nature, sont même devenues de véritables tendances à elles seules. C’est le cas des loutres cendrées au Japon, qui font le bonheur de leur propriétaire sur les réseaux en raison de leur mignonnerie et de leur photogénie. Du côté de la Thaïlande, ce sont les tarentules, ou encore les mygales babouin orange qui semblent attirer le public et les followers.

Quel animal sauvage peut-on avoir chez soi ?

Gare cependant à ceux qui voudraient reproduire la même chose en France : les règles sont très strictes sur le territoire, et n’importe qui ne peut pas adopter une espèce menacée ou un animal sauvage chez soi comme il le veut. L’arrêté du 11 août 2006, d’ailleurs, fixe très clairement les choses en considérant comme domestique les animaux “appartenant à des populations animales sélectionnées ou dont les deux parents appartiennent à des populations animales sélectionnées”.

Cela peut donc être un chien, un chat ou un lapin, mais aussi des mammifères plus étonnants comme des alpagas, des dromadaires, des porcs, des yack… Et même des insectes comme les abeilles ou les vers à soie. D’autres espèces, considérées comme non-domestiques, peuvent aussi être détenues, mais sous des conditions très strictes. C’est le cas notamment d’animaux comme les éléphants par exemple, mais aussi les castors, les crocodiles, les boas de plus de trois mètres, les araignées veuves noires… Qui ne peuvent être détenues que par des personnes possédant un certificat de capacité et/ou une autorisation préfectorale d’ouverture d’établissement, et non par des particuliers.

crédit photo : Shutterstock

Une lourde amende pour les Français qui ne respectent pas la loi

Et si certaines espèces peuvent être détenues chez soi, ce n’est pas le cas de toutes. Celles ne figurant pas sur l’arrêté cité plus haut sont par exemple interdites sur le sol français. Il est donc important, lorsque l’on souhaite obtenir un animal un peu exotique, d’être vigilant et de bien se renseigner sur la loi. En effet, comme l’explique précisément le gouvernement sur son site : “La détention d’espèces protégées, menacées, dangereuses, fragiles en captivité ou pouvant porter atteinte à l’environnement, sans être titulaire des autorisations requises, constitue une infraction au code de l’environnement.”

Posséder ou capturer par exemple des espèces comme “les hérissons, les écureuils, les castors, les loutres, les loups, les lynx, les ours, les vipères aspic, les salamandres noires” est passible de trois ans d’emprisonnement et peut aller jusqu’à 150 000 euros d’amende.

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Quelle réglementation concernant les animaux autorisés ?

Vous vous êtes renseigné sur le sujet et souhaitez malgré tout détenir un animal non domestique ? Le mieux reste de contacter le service de la préfecture la plus proche de chez vous, et plus précisément le service santé et bien-être de l’animal. Ce sont eux qui pourront vous guider quant aux nombreuses démarches à suivre. Elles sont en effet plus ou moins lourdes et demandent plus ou moins de justificatifs en fonction de s’il s’agit d’un reptile, d’un carnivore, du statut de l’espèce (menacée ou non), de votre aptitude à offrir de bonnes conditions de vie…

Enfin rappelez-vous également que la simple possession d’un animal considéré comme une espèce protégée est considérée comme une infraction au Code l’environnement. S’il vous arrive de tomber sur un animal blessé, il est important d’appeler un centre de vétérinaire ou un centre de soin près de chez vous. Cela vous évitera sans doute de blesser l’animal et vous d’être blessé.