Une étude révèle comment l’obésité pourrait accélérer le vieillissement du cerveau

Une étude américaine, présentée lors de l’American Physiology Summit, un évènement annuel, a démontré que l’obésité pourrait impacter la santé du cerveau. En effet, selon les chercheurs, une mauvaise alimentation accélérerait le vieillissement du cerveau et le déclin cognitif.

L’obésité touche de plus en plus de personnes en France. Entre 1997 et 2020, le nombre de personne touchée a même triplé. Les conséquences pour la santé sont nombreuses, et la santé du cerveau est notamment impactée.

Quand parle-t-on d’obésité ?

On parle d’obésité lorsque l’IMC dépasse 30. Entre 25 et 30, on parle de surpoids. Dès ce stade, votre santé est mise en danger. D’après l’OMS, 2,5 milliards d’adultes sont obèses dans le monde. L’organisation estime que 1 personne sur 8 était obèse en 2022. Cela n’est pas sans conséquences sur la santé.

L’obésité impacte le quotidien avec une perte de mobilité ou des difficultés pour dormir. De plus, l’obésité augmente le risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, et même de détérioration des os. Par ailleurs, plusieurs études ont démontré que c’était l’une des causes principales de cancers. Les mauvaises habitudes alimentaires ont des conséquences au long terme sur l’organisme. Celles-ci augmentent notamment les risques de cancers du foie, du sein, de la prostate, du côlon…

« L’obésité détériore les fonctions cognitives »

Les chercheurs de l’étude ont cherché a montré qu’une mauvaise alimentation impactait la santé du cerveau. Le gras va empêcher l’apport total en oxygène dans le cerveau. Ainsi, certaines parties de celui-ci sont mal irriguées et cela peut entraîner un déclin cognitif.

Sharon Negri, l’un des auteurs de l’étude, précise : « L’obésité pourrait accélérer le vieillissement et la sénescence des cellules des vaisseaux sanguins du cerveau ». Cela correspond au vieillissement des cellules et au fait, qu’elles cessent de se diviser. Cela entraîne ainsi, une détérioration des capacités cognitives.

Pour illustrer les résultats de leur recherche, les chercheurs expliquent leur fonctionnement. Ils ont mené leur expérience sur des souris et se sont aperçus qu’après 3 mois d’un régime riche en graisses, les rongeurs présentaient une sénescence cellulaire accrue et une densité réduite de vaisseaux sanguins sains dans le cerveau. Par ailleurs, les souris engraissées présentaient également des signes d’altérations de l’apprentissage dans un test avec un labyrinthe. Les souris de poids normal n’éprouvaient, elles, aucune difficulté particulière. De ce fait, les chercheurs suggèrent que les capacités cognitives étaient altérées par une mauvaise oxygénation, due à une mauvaise alimentation.