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Triste anniversaire: le silence de Paul Biya face à ce drame interroge toujours

Ce drame est toujours vivant dans les mémoires des Camerounais. Depuis, l’on se demande toujours le nombre de passagers ayant perdu la vie lors du déraillement du train n° 152 de Cameroon Railways (Camrail), le 21 octobre 2016. Selon le bureau du premier ministre, l’accident ferroviaire le plus meurtrier de l’histoire du Cameroun a fait 82 morts, près de 600 blessés et 7 personnes sont toujours portées disparues. Six ans après la lumière n’est toujours pas faite. Les autorités ont manifestement oublié ce drame. Paul Biya est resté muet depuis des années.


21 octobre 2016 était un vendredi. Ce 21 octobre 2022 est également un vendredi. Quelle coïncidence ? Il y a six ans, le Cameroun enregistrait sa plus grande catastrophe ferroviaire qui a fait 79 morts et plus de 500 blessés.

Quelle triste journée, ce fameux vendredi noir, restera inoubliable dans nos mémoires. Au petit matin l’on ne présageait point une telle hécatombe, une cruauté, bref une boucherie humaine imposée au milieu d’une ville.

Tout commence à 11h lorsque les rumeurs d’un déraillement inondent les réseaux sociaux. Mais à cette heure précise le train était bien solide sur les rails avec ses milliers de passagers dont la plupart n’ont pas pu voyager par route à cause de l’effondrement du pont sur la rivière Manyai près de Matomb sur la nationale N 3.

La machine venait à peine de quitter la gare ferroviaire de Yaoundé pour Douala. Pour rassurer les populations, le ministre des Transports à l’époque Edgard Alain Mebe Ngo’o avait calé un rendez vous à la Crtv radio précisément au journal de 13h pour démentir l’intox sur le déraillement.
Au moment où l’information faisait l’objet d’un démenti au journal parlé de 13h le ciel d’Eseka était devenu noir en avalant le sang des nôtres. Un grand bruit jetait les populations dans la psychose. Les images étaient atroces.

Les morts coincés dans une ferraille et des centaines de blessé qui hurlaient de douleur au milieu d’une foule apeurée. La rumeur de 11h était devenue réalité.
13h02 mn lorsque le train perd plusieurs de ses wagons qui sont allés s’écraser dans la nature en arrachant la vie à des compatriotes qui n’avaient pas eu le temps de faire les adieux à leur proche.
Six années après la tragédie, nos coeurs saignent toujours, le pays tout entier continue de pleurer ses valeureux citoyens décédés. En ce vendredi 16 octobre 2022 je pense particulièrement à un papa, un avocat au barreau du Cameroun Me Thomas Dissake.

Son épouse était dans ce train. Mais depuis la survenance du drame, cette dame notaire n’a jamais été retrouvée ni morte encore moins en vie. Vivre depuis six ans sans avoir les nouvelles de son épouse, voilà une triste réalité qui s’est invitée dans la vie d’un papa de plus de 70 ans. L’espoir de retrouver madame Dissake morte ou vivante s’estompe chaque jour. Eseka Plus Jamais ça. Courage à maître Dissake .

Prince Guimbous ( LE JOUR )

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