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Traque de No Pity au NOSO: voici comment est mort ‘l’ambazonien Cross and Die’

• Une source contredit la version de l’armée sur la mort de Cross and Die

• Il a été tué par ses camarades de l’ADF, affilié à l’Armée d’après les sources

• Il a été accusé de trahison pour avoir donné des informations à No Pity

D’après le site Xinhua, un raid de l’armée camerounaise vendredi dernier au NOSO a occassioné la mort de 6 combattants sécessionnistes. Parmi le lot se trouve le général ambazonien Cross and Die dans les localités de Bali et Mankon de la région.

Le site poursuit en affirmant que la mort de ce général sécessionniste a été confirmée par le brigadier-général Valère Nka, commandant de la région militaire interarmées N°5 avec un poste de commandement à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest.

Dans la journée de samedi, le journaliste anglophone a laissé entendre que le Général ambazonien n’est pas mort lors des affrontements avec les militaires camerounais. « General Cross and Die n’a pas été tué au cours des combats. Alors qu’il participait à des funérailles à Mankon, un de ses compagnons a indiqué sa localisation », indique-t-il dans un post. Il contredit ainsi la version du Général camerounais Valère Nka, rapportée par le site Xinhua.

A en croire toujours l’activiste anglophone, « Cross and Die » a été plutôt tué par ses camarades de l’ADF, qui l’ont accusé de traite pour avoir divulgué des informations secrètes de l’armée camerounaise à No Pity, un autre général ambazonien, recherché activement par l’armée camerounaise depuis plus deux semaines déjà. Cette action a coûté cher à Cross and Die, raconte Michel Biem Tong tout en précisant que l’ Ambazonia Defence Forces (ADF), est un sous couvert de l’arméé camerounaise.

« Le General Cross and Die avait rejoint depuis fort longtemps les Ambazonia Defence Forces, une milice sous les ordres d’Ayaba Cho Lucas mais qui est financée et armée par des officiers supérieurs du renseignement camerounais. Le rôle des ADF est de semer la confusion au sein du mouvement indépendantiste anglophone, s’attaquer aux groupes armés qui, sous le commandement de Dr Sako Ikome, sont loyaux à la lutte », déclare t-il.

Ils sont nombreux ces activistes camerounais à l’instar de Rémy Ngono à lever des voiles sur des groupes sécessionnistes armés au NOSO à la solde de l’armée camerounaise qui tuent atrocement ou pillent les populations. Ces assassinats sont imputés aux sécessionnistes qui font des sorties pour démentir l’information.

En février 2021, l’ONG Human Rights Watch a en effet, accusé dans un rapport « les forces gouvernementales » et une milice peule alliée, d’avoir perpétré un massacre le 14 février dans le village Ngarbuh (Nord-Ouest), tuant « au moins 21 civils, dont 13 enfants et une femme enceinte (…) dans des conditions horribles ». L’armée par la voix du ministère de la Défense du Cameroun a reconnu sa responsabilité dans ce massacre soulignant qu’il s’agissait tout simplement d’un malheureux accident, conséquence collatérale des opérations de sécurisation.

Révélations de Rémy Ngono sur les mensonges et échecs du régime

Ces derniers jours, les combats des militaires camerounais tournent autour de No Pity, ce mototaximan devenu ‘un virulent soldat ambazonien’ et ses éléments. Les éléments de Beti Assomo veulent neutraliser cet élément pour stopper les affrontements sanglants qui coûtent énormément aux militaires. Dans son direct de ce 21 octobre 2021, Rémy Ngono a donné les dessous de cette traque de l’armée lancée contre No Pity.

Sans porter de gants, il étale que le gouvernement camerounais ment aux Camerounais sur la guerre au NOSO depuis trois ans. D’après lui, le régime Biya ne maîtrise plus rien dans cette guerre et ne donne d’ailleurs pas la vraie information sur le massacre quotidien des militaires. Aujourd’hui, dit-il, c’est les « ambazoniens qui dictent leurs lois au régime Biya, qui constatant son échec, poursuit No pity, pensant que sa neutralisation annoncera la fin de la guerre.

Mensonges, déclare-t-il. Cette information de l’armée sur la mort de ce « redoutable soldat ambazonien » n’est que du leurre pour flatter leur égo. « No Pity n’a jamais été arrêté, il n’a jamais été tué. Le gouvernement est en train de vous tromper », clam Rémy Ngono.

Il tient à préciser aux ministres de la Défense, de l’administration territoriale « Beti Assomo et Atanga Nji qui ont d’ailleurs fui les combats », que la neutralisation de No Pity ne signifie pas la fin de la guerre au NOSO. Et si c’était le cas qu’il a été tué, les militaires auraient exposé son corps depuis comme ils l’ont fait à d’autres généraux ambazoniens à l’instar de « Général Ivo ».

Récemment, le gouvernement camerounais a mis à prix la tête de No Pity à 200 millions mort ou vivant, ce dernier comme réplique a tué une vingtaine de militaires camerounais.

Dans son déballage, Rémy Ngono a fait une révélation sur ce mototaximan devenu soldat ambazonien et qui sème la terreur dans le camp des troupes gouvernementales. Il indique que le redoutable soldat est suffisamment protégé spirituellement et qu’il sait déjà de quoi il va mourir.

« Je vais mourrir sur le champ de tirs », a déclaré No Pity dans ses confidences à ses proches qu’il s’en ira sur le terrain des combats mais pas capturé ou torturé par des militaires.

Selon les explications de Rémy Nogo, No pity fait partie de ces généraux ambazoniens qui sont préparés mystiquement au-delà des frontières camerounais notamment au Benin et qui savent quand et comment ils vont mourir.

« Si No Pity meurt aujourd’hui, d’autres prendront le relais. Ils sont nombreux à être préparé spécialement pour ça. Le régime Biya ne pourra pas gagner cette guerre qui ne s’arrêtera pas à la mort de No Pity », conclut-il.

Qui est No Pity ?

Le General No Pity est un commandant des groupes armés indépendantistes anglophones du Cameroun. Il est originaire de la région du Nord-Ouest. Il a fait ses études au CCAST de Bambili, localité du Cameroun, située dans l’arrondissement de Tubah, le département du Mezam et la Région du Nord-Ouest. Il est connu comme un redoutable guerrier et défenseur de la cause ambazonienne. Il aurait malmené les militaires du BIR sur plusieurs fronts. L’armée a cherché tous les moyens de le capturer en vain. La mort de ce combattant scissionnistes a été annoncée à plusieurs reprises par l’armée puis démentie par l’intéressé.

“Selon certaines publications, la vidéo qui circule sur la toile depuis environ 1 heure est celle du cadavre du Général AMBAZONIEN NO PITY. Le soldat 2 PAC a finalement eu le dernier mot sur son rival de longue date NO PITY et quelques-uns de ses gars. J’attends la confirmation du côté ambazonien et je crains que la riposte ne se fasse pas attendre si c’est le cas. La dernière attaque de NO PITY après expiration de son ultimatum date d’hier. Il a frappé la SODEPA (Société de Développement et d’exploitation des productions animales), une entreprise FRANCE-AFRICAINE qui a une base en AMBAZONIE. Nous sommes en guerre et ça se passe en famille. Abim tè!”, avait déclaré l’activiste Zona Coker.

Il faut préciser que ce n’est pas la première fois que les sources sécuritaires annoncent la mort du général No pity. En mars 2020, une rumeur sur sa mort a aussi fait le tour de la toile. Le General No Pity, commandant du groupe armé indépendantiste anglophone n’est pas atteint mais ses combattants ont péri dans les combats.

Récemment en juin 2021, il a échappé à la mort lors de l’opération ‘Clean Kumbo’ avec à la tête le Général de brigade Nka Valère, commandant de la 5ème région militaire interarmées, le colonel Matiang Charles Alain. Ils avaient annoncé la mort des « généraux » ambazoniens notamment « Thunder », « Abakwa » et «Spider ». No pity ne faisait pas partie de la liste mais il est blessé. Le chef de Bambalang Marines Forces dans le « Ngoketundja Self Defense Council s’en est sorti indemne.

A défaut de lui mettre la main dessus, les forces armées camerounaises auraient décidé de prendre en otage, la famille du Général No Pity. Le 03 août 2021, ce dernier a donné un ultimatum aux militaires camerounais. « Si quelque chose leur arrive, j’envahirai les régions francophones et je viserai les civils. Je donne 48 heures aux forces de l’Etat pour les libérer, sinon, ils verront l’autre côté de moi. Ma mère, mon père, mes oncles, mes tantes ne m’ont pas envoyé au combat… C’est ma décision personnelle. Je vais faire des ravages. », a déclaré le chef de guerre », menace-t-il.

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